Benjamin Netanyahu a tenté de rassurer le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier en réaffirmant qu’il était prêt à accepter sous conditions la création d’un État palestinien.
« Je reste attaché à l’idée que le seul moyen de parvenir à une paix durable passe par le concept de deux États pour deux peuples », a assuré M. Netanyahu lors d’une conférence de presse à Jérusalem après son entretien avec M. Steinmeier, en visite en Israël et dans les Territoires palestiniens.
Le Premier ministre israélien a toutefois souligné que cet État palestinien devait être « démilitarisé » et « reconnaître l’État juif d’Israël ».
Il a de nouveau démenti avoir enterré la création d’un Etat palestinien indépendant pendant la campagne électorale pour les législatives israéliennes du 17 mars et a expliqué qu’il avait seulement constaté qu’à l’époque les « conditions actuelles pour la création d’un Etat palestinien n’étaient pas réunies ».
Après sa victoire aux législatives, M. Netanyahu a plusieurs fois affirmé qu’il ne s’était jamais rétracté du discours de 2009 dans lequel il a endossé pour la première fois publiquement l’idée d’un État palestinien coexistant avec Israël.
« Le problème, ce ne sont pas les colonies (israéliennes) ou les frontières », a aussi affirmé le Premier ministre israélien. « La question n’est pas quelle est la frontière, mais quels sont les arrangements de sécurité au-delà de cette frontière » dans un futur Etat palestinien, a-t-il expliqué.
UN ETAT PALESTINIEN VIABLE ET PACIFIQUE
Frank-Walter Steinmeier s’est lui aussi déclaré partisan de la création d’un Etat palestinien.
« Nous restons convaincus qu’une véritable sécurité pour Israël ne sera pas possible à long terme sans un État Palestinien viable et pacifique. Nous continuons de croire que la voie pour cette solution doit être tracée, même si les conditions semblent d’être difficiles actuellement », a déclaré le ministre, en allemand.
A propos de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas et soumise à un blocus, M. Steinmeier a jugé « particulièrement précaire et par conséquent dangereuse » la situation dans l’enclave palestinienne.
« Il faut offrir une perspective aux habitants et procéder à un échange: la sécurité pour Israël contre le développement économique à Gaza », a-t-il préconisé.
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