Mon camarade Jérôme Leroy vient de faire son coming out. Nous annonçant dans ces colonnes « voter PS, plus jamais ça ! » Il ne respectera plus la « discipline républicaine ». Eh bien, pas trop tôt ! Certes il nous dit avoir fait preuve d’une patience infinie mais en arrangeant un peu l’Histoire. D’abord d’où sort cette « discipline républicaine » ? Elle est utilisée dans l’acception de Jérôme depuis la signature du programme commun en 1972. Et a perduré par la suite, essentiellement pour des raisons alimentaires. Cela permettait des désistements, mais aussi des alliances pour conserver des collectivités locales bien utiles à la reproduction des organisations et à l’entretien d’un certain nombre de permanents. Ce n’était pas déshonorant et cela permettait de bricoler un « communisme municipal » qui pouvait avoir parfois de beaux restes. Mais, si l’on change de perspective en regardant un peu l’Histoire dans le temps plus long, on constate qu’il y a longtemps que cette discipline républicaine aurait dû être abandonnée.
Sans revenir en détail sur la guerre d’Espagne, l’interdiction du Parti Communiste en septembre 1939, le vote majoritaire des pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 40, la rupture de 1947, la guerre d’Algérie, on voit bien que la « discipline républicaine » chimiquement pure c’est d’abord à la création de « l’Union de la gauche » en 1972 qu’elle s’installe. Jusqu’en 1977, avec la rupture du programme commun. Le désistement au profit de François Mitterrand au deuxième tour des présidentielles de 1981 était drôlement contraint. Conséquence de la cuisante défaite du premier tour, défaite qui fut le premier pas vers l’effondrement. Je suis assez bien placé pour savoir quelles étaient les consignes de la direction du Parti en sous-main…
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http://www.causeur.fr/2005-tce-ps-33035.html?mc_cid=2813045b24&mc_eid=f1f4927a7b
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