Front commun des religions pour l’environnement: des responsables chrétiens, musulmans, juifs et bouddhistes se sont réunis pour la première fois jeudi en amont de la conférence de Paris de décembre (COP21), bien décidés à peser contre le dérèglement climatique.
Les représentants des cultes apportent à ce dossier techniquement complexe des réponses spirituelles convergentes, avec des nuances liées à la diversité des sources théologiques et des traditions.
Le grand rabbin de France,
Haïm Korsia.
Certes, la Genèse contient cette injonction ambiguë: « Remplissez la Terre et soumettez-la ». Mais « ce n’est pas retirer sa supériorité à l’être humain que de préserver la Terre, ne serait-ce que parce que sa survie en dépend », fait valoir Michaël Azoulay, membre de l’Amitié judéo-chrétienne. Et ce rabbin d’évoquer une phrase du Talmud qui, en substance, dit: « Si tu es en train de planter un arbre et qu’on t’annonce la venue du Messie, finis ta plantation, le Messie attendra… »
« Nous, religieux, avons une véritable attention à l’environnement, mais on ne sait peut-être pas l’expliquer assez », analyse pour sa part le grand rabbin de France, Haïm Korsia. Lequel se réjouit à l’idée que la COP21 édicte des règles plus contraignantes, qu’il anticipe avec humour: « Nous, dans le judaïsme, nous avons 60 jours par an sans voiture (les shabbat et certaines fêtes, NDLR). Je dis ça pour que les uns et les autres puissent prendre exemple… »
Benoit Fauchet pour AFP
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