Selon une étude réalisée sous la direction conjointe des Dr. David Gurwitz et Noam Shomron de la Faculté de Médecine de l’Université de Tel-Aviv, par la post-doctorante Dr. Elena Milanesi, en collaboration avec le Prof. Haim Werner et l’étudiante de maîtrise Adva Hadar, la somatomédine C, hormone semblable à l’insuline, est capable d’augmenter la réaction au lithium, principal traitement du trouble bipolaire, chez les patients qui lui étaient jusque là insensibles.
L’étude, réalisée avec la participation de chercheurs en Italie et en Allemagne, a été publiée dans la revue Journal of Molecular Neuroscience.
Le trouble bipolaire, ou trouble maniaco-dépressif, se caractérise par une fluctuation anormale de l’humeur, oscillant entre des phases d’euphorie et de dépression extrêmes. Difficile à vivre, ce syndrome a pour risque principal la tentative de suicide. Son traitement médicamenteux repose avant tout sur l’administration de lithium, sel chimique qui permet de limiter très fortement la survenue des accès dépressifs et maniaques et de régulariser l’humeur. Mais environ la moitié des patients ne réagissent pas au traitement.
“Le lithium est considéré comme la pierre angulaire du traitement du trouble bipolaire depuis plus de 50 ans, même si la moitié des patients y sont pratiquement insensibles”, explique le Dr. Gurwitz. “Il est souvent prescrit comme traitement de première ligne. S’il fonctionne, les patients le prennent pendant des années. Sinon, ils doivent explorer des alternatives dont l’efficacité n’a pas été prouvée à long terme par les études cliniques”.
Pour palier cette situation, les chercheurs ont examiné in vitro les effets d’une hormone connue pour son rôle central dans la croissance des tissus, la somatomédine C, encore appelée IGF-1 (de l’anglais insulin-like growth factor-1 – littéralement, facteur de croissance 1 semblable à l’insuline), sécrétée par le foie, sur les cellules sanguines de patients souffrant de troubles bipolaires sensibles ou non ou lithium. Il s’est avéré que l’ajout de l’IGF-1 à la culture de cellules sanguines de patients qui ne réagissaient pas au lithium augmentait la sensibilité à cette substance, alors qu’elle n’avait pas d’effet dans les autres.
“Notre étude suggère que la résistance au lithium dans le traitement du trouble bipolaire peut s’expliquer par une activité insuffisante de l’IGF-1. On devrait donc envisager l’administration de cette hormone, ou de médicaments imitant ou favorisant son action, pour améliorer le traitement de la maladie”, affirme le Dr Milanesi.
“Etant donné que l’IGF-1 est approuvé pour usage humain chez les personnes qui sont déficiente en cette hormone, son essai clinique sur des patients souffrant de troubles bipolaires résistants au lithium est justifié” ajoute le Dr Gurwitz.
La recherche sur les biomarqueurs de résistance au lithium a été soutenue par la Fondation binationale des sciences américano-israélienne (BSF).
http://siliconwadi.fr/18024/trouble-bipolaire-une-solution-pour-les-patients-insensibles-au-lithium
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