Les restes de 2 soldats tués à Gaza : les limites de l'abjection

Israël cherche à récupérer les restes de deux de ses soldats aux mains du Hamas depuis la guerre de l’été dans la bande de Gaza, a indiqué mardi le ministre israélien de la Défense.
“Une partie des restes du sous-lieutenant Hadar Goldin et du sergent-chef Oron Shaoul sont aux mains du Hamas à Gaza et nous déployons des efforts pour qu’ils soient enterrés en Israël”, a dit Moshé Yaalon à la radio publique, en refusant de donner plus de détails.

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Hadar Goldin et Oron Shaoul

 
“Il ne fait aucun doute que ces deux soldats ont été tués au combat”, a-t-il toutefois affirmé, contredisant des déclarations du Hamas qui laisse régulièrement entendre que les deux militaires seraient peut-être toujours vivants mais captifs.
Lundi encore, la télévision du mouvement islamiste, Al-Aqsa, a cité “un responsable du Hamas” prévenant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu: “il devrait s’enquérir sérieusement du sort de ses soldats et cesser de tromper leurs familles”.
M. Yaalon s’exprimait avant le début des cérémonies annuelles à la mémoire des soldats morts au combat et aux victimes d’attentats.
Oron Shaoul avait été tué le 20 juillet dans la ville de Gaza. Six autres militaires qui se trouvaient avec lui ont été tués et leurs corps récupérés par Israël. En revanche, le corps d’Oron Shaoul est resté introuvable.
Le corps d’Hadar Goldin, tué le 1er août à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, avait été traîné par des combattants palestiniens dans un tunnel, selon l’armée israélienne. Seule une partie de sa dépouille avait été récupérée et enterrée en Israël.
Les mensonges du Hamas sur le sort de ces deux soldats, le refus de restituer des morceaux de dépouilles indisposent tous ceux qui ont conservé des fibres de pitié et le sens de l’honneur. Il s’agit d’injecter une fausse espérance dans la conscience de familles endeuillées, il s’agit de leur refuser le travail de deuil puis l’apaisement.
Ceux qui décident à Gaza ne sont ni des combattants ni des résistants pour franchir ainsi les limites de l’abjection.
André Mamou avec AFP

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