Réponse de Charles Wiener à "Yom Ha Shoah, les chiffres de la honte"

J’ai envoyé l’article à mes amis et reçu quelques réactions que j’ai trouvé intéressant de partager avec vous.
yomachoa22
Après la création de l’État d’Israël de nombreux survivants s’installent en Israël. 75 ans après Shoah il ne devrait pas choquer, que leur âge moyen soit de 83,3, que 13% d’entre eux ont plus de 90, et que tous les jours 40 d’entre eux décèdent . Ces chiffres sont plutôt normaux.
La pauvreté est insupportable partout et non seulement en Israël. En regardant les statistiques, la situation en Israël n’est pas pire que dans les autres pays développés. Personne ne meurt de faim, les soins médicaux sont accessibles à tous, l’eau potable disponible, etc. Les gens en Israël atteignent des âges moyens comparables à ceux des autres pays développés et leur espérance de vie est plus élevée que ceux des États-Unis.
Selon http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_life_expectancy, les chiffres pour 2012 de l’espérance de vie sont pour les femmes / hommes / moyenne en Suède 84,6/81,4/83, Suisse 85,4/80,4/82,8, Canada 84,6/80,4/82,5, Israël 84/80/82, France 85/78/81,5, Allemagne 83,5/78,5/81, UK 82,5/ 79,5/81, USA 82,2/77,4/79,8.
Si l’âge moyen des survivants est de 83,3, et ils sont encore en vie, il est plus élevé que l’espérance de vie globale des Israéliens qui est 82. Tenant compte de la contrainte dans lesquelles vivent les Israéliens, ce n’est pas mal du tout. Et si tous les jours 40 passeront par jour, ils seront avec nous en moyen encore 13 ans …
Beaucoup de survivants ont bénéficié des programmes tels que Wiedergutmachung, reçu pensions d’Allemagne (de l’Ouest, pas de l’Est!) et aujourd’hui certaines de leurs dépenses sont couvertes par les programmes de Claims Conference.L’auteure de l’article est-elle au courant de cela? A-t-elle essayé de vérifier si ceux qui étaient dans le besoin reçoivent une telle aide?
Autre catégorie de population en Israël : ceux qui sont arrivés de l’ex-URSS. Beaucoup d’entre eux vivaient dans des conditions plus proches de celles de la Shoah que les gens peuvent imaginer. Dans de nombreux cas, ces personnes sont seules vu que la jeune génération a préféré émigrer au Canada, USA, … Israël paie leurs les pensions, fournit de l’aide médicale, hébergement, outre de dépenser une fortune pour la défense du pays. Sans l’aide des pays de leur origine ou du reste du monde.
Pour aider les survivants de la Shoah israéliens, il aurait été à mon avis plus efficace d’appeler pour vérifier si elles obtiennent toute l’aide à laquelle elles ont droit, pour les dons, à leur rendre visite. Pour isoler Israël, qui fait pour cette catégorie de la population, en fonction des ressources dont il dispose, peut-être plus que beaucoup d’autres, n’est pas la meilleure façon de procéder. Il donne plus de visibilité à la journaliste que de contribuer de cerner et à résoudre le problème. Si elle voulait attirer l’attention, certainement elle a réussi. Mais pas de la manière que la question méritait.
Charles Wiener

  La réaction de l’auteure Katy Bisraor Ayache .

C’est en effet intéressant mais pas totalement juste .

D’abord, je me suis contentée dans ce papier publié sur mon Blog de reprendre une étude réalisée par la Fondation chargée en Israël de l’aide aux rescapés de la Shoah. Il s’agit d’un organisme officiel, dont le sérieux ne peut être remis en cause.
Il s’avère donc que malgré tous les fonds existants que rappelle Mr Charles Wiener, malgré les subventions, les aides du gouvernement israélien, malgré les organisations nombreuses de volontaires tant en Israël qu’en Diaspora, une partie non négligeable des rescapés des camps de la mort, vivent aujourd’hui dans la détresse. C’est un fait.  J’ai pensé qu’il était important que le public francophone ait accès à ces données, aussi gênantes et tragiques soient elles.
Katy Bisraor

  Wiener : je remets en cause l’interprétation

Mme Katy Bisraor Ayache dans https://www.tribunejuive.info/societe/en-direct-de-jerusalem-yom-hashoah-les-chiffres-de-la-honte se réfère à la source des statistiques qu’elle présente (un rapport non identifié du Fond d’aide aux rescapés de la Shoah) et le commente ensuite. Elle qualifie l’institution nommée comme un “organisme officiel, dont le sérieux ne peut être remis en cause“. Pourquoi ? Tout rapport d’une institution pourrait et devrait être analysé et commenté. En plus de cela, j’ai commenté l’article sur son blog qui commente le rapport. Je ne remets pas en question les données présentées, mais leur l’interprétation.
Il y a peu à dire sur les données statistiques présentés outre le fait qu’ils décrivent la situation tout à fait normale et que les données israéliens comparent à celles d’autres pays développés.
« 189.000 survivants de la Shoah vivent aujourd’hui en Israël. …. Ces rescapés sont pauvres et seuls »– n’est pas vrais. Tous ne sont pas pauvres et seuls. Mes parents ont vécu pendant les 35 dernières années de leur vie en Israël, avait de nombreux amis, survivants de Shoah, qui vivaient bien grâce aux pensions allemandes et ont été entourés par leurs familles et amis. Donc plus vrai est que « Certains / beaucoup /plupart de ces rescapés sont pauvres et seuls.« , basé sur le pourcentage présenté, “un quart vit sous le seuil de la pauvreté avec un revenu mensuel de 3000 shekels, moins de 750 euros“. Brut ? Net ? Cette personne doit payer son assurance médicale ? Tient-il compte des pensions allemands et/ou des paiements de Claims Conference pour les frais médicaux et l’aide à domicile ? “45 % disent souffrir de solitude, reçoivent des visites épisodiques de leur famille ou n’ont pas de famille.” – Comment l’état peut être responsable pour le manque de visites familiales ou le fait que ces personnes n’ont plus de famille ? J’ai vu en Israël beaucoup de clubs pour les personnes âgées qui en leur nombre dépasse de loin ceux des autres pays.
En comparant avec la diaspora, les Juifs de l’étranger sont fréquemment les membres des communautés ou des organisations et paies cotisations. Celles-ci ont souvent des maisons de retraite et des services sociaux. Pour autant que je sache, le côté social du travail des communautés de la diaspora manque en Israël.
Le fin de l’article est de la pure rhétorique, un peu dans l’attitude d’une mère juive qui nourrit dans ses enfants, sa famille et le monde qui l’entourent, un sentiment de culpabilité. Il ne propose rien, accuse tout simplement. Pas très constructive.
Pour moi, je dois dire, que toutes les personnes âgées que je connu en Israël ne vivent pas de la façon décrite à l’exception des personnes d’origine de l’ex-URSS comme ils ne étaient pas considérés comme des survivants de la Shoah et n’ont donc pas eu droit à une pension allemandes ou aux services subventionnés  de Claims Conference.
Charles Wiener

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