Yom Ha Shoah 2015, se souvenir et après ? par Noga Bar Noye

Cette année le monde va commémorer les 70 ans de la fin de la 2ème guerre mondiale et de la libération des camps. Plus que jamais, un devoir de mémoire et de réflexion est nécessaire à l’heure où des mouvements antisionistes accusent Israël et les juifs de nazisme, d’apartheid et affirment que les palestiniens sont les victimes d’un génocide.
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Depuis la fondation de l’État d’Israël, en mémoire des 6 millions de juifs qui ont péri dans les camps, le jour de l’Holocauste a été instauré pour ne pas oublier les horreurs du passé. Des témoignages bouleversants de survivants, de militaires, de résistants sont diffusés à la télévision. Une cérémonie nationale a lieu et la sirène retentit, immobilisant tout le pays pour une minute, afin de ne jamais oublier le massacre orchestré d’une main de maitre par les nazis, plus connu sous le nom de la « Solution finale »,  officialisant les camps de la mort et le nettoyage ethnique de l’Europe.
Maintenant, pour ceux qui l’ignorent encore, il n’existe pas en Israël de plan d’élimination des palestiniens, ni de camps de concentration ou d’extermination. Les rafles n’existent pas, les camps de transits non plus, ni les charniers. La couverture médiatique internationale dont Israël fait preuve l’aurait certainement dévoilé et condamné.
Il semblerait que la sympathie suscitée après la Shoah soit arrivée « à prescription » légitimant la remise en cause de l’existence d’Israël et les attaques antisémites dans le monde. Il est presque devenu « banal » de taguer de croix gammées les stèles, les vitrines, les voitures, les boites aux lettres. Peu de gens semblent s’en offusquer, les premiers à réagir sont toujours les juifs que l’on accuse de lobbying. On pourrait même se demander si les documentaires filmés à la libération des camps ont encore un impact sur les gens et que seule la propagande antisioniste et antisémite ait lieu d’être.
En plus du devoir de mémoire, il semblerait que le temps d’agir soit venu. Cependant, quelle action entreprendre quand le virus de la haine se propage à nouveau? Faut-il protester, s’indigner ou se résigner? Nous pouvons néanmoins y réfléchir. En effet, comment après 2000 ans de persécutions et d’humiliations, le juif se retrouve toujours sur le banc des accusés?

                   PLUS PAR NÉCESSITÉ QUE PAR CHOIX

Certes, cela est presque flatteur qu’une si petite minorité soit le centre d’intérêt permanent des media, mais en réalité, c’est fatiguant. Après tout, le juif aspire comme n’importe qui à vivre paisiblement. Cependant, le monde semble le vouloir autrement, ne nous laissant pas la possibilité d’oublier notre identité. Un devoir de mémoire existe, nous forçant à nous rappeler qui nous sommes : le peuple élu, du livre, un peuple errant plus par nécessité que par choix.
Quoi qu’il en soit, pour cette journée de l’Holocauste, nos pensées sont avec ceux que la haine irrationnelle a exterminés. Nous, qui sommes en vie, semblons être poussés par le reste du monde vers un destin auquel il serait bon de réfléchir sérieusement, afin d’éviter que le passé ne se répète.
Noga Bar Noye

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