189.000 survivants de la Shoah vivent aujourd’hui en Israël. Deux tiers sont des femmes. L’âge moyen des rescapés est de 83.3 ans. 13 % ont plus de 90 ans. Chaque jour, 40 d’entre eux décèdent.
Ces rescapés sont pauvres et seuls : un quart vit sous le seuil de la pauvreté avec un revenu mensuel de 3000 shekels, moins de 750 euros. 30 % ont renoncé plusieurs fois à acheter des vivres et 25 % des médicaments. 27 % ont souffert du froid cet hiver. 45 % disent souffrir de solitude, reçoivent des visites épisodiques de leur famille ou n’ont pas de famille. 36 % vivent seuls, sans aide aucune. (Ces chiffres publiés aujourd’hui par le Fond d’aide aux rescapés de la Shoah montrent une aggravation inquiétante de la situation comparée à l’année dernière)
Comme chaque année, une semaine avant le jour du souvenir pour les soldats et les festivités de l’Indépendance, Israël se souvient de l’innommable. Mercredi soir débutera le Yom Hashoah. Pendant 24 heures, des cérémonies, des minutes de silence, et des discours poignants. Mais pourquoi, les ministres des finances, de Shalom à Lapid en passant par Chetrit, Olmert, Peres et Netanyaou n’ont-ils pas trouvé une solution à cette situation intolérable ? Pourquoi ceux qui ont échappé à l’enfer doivent-ils aujourd’hui souffrir de froid ?
La pauvreté en Israël est toujours inacceptable. Mais lorsqu’elle touche à des rescapés de la Shoah, elle est une ignominie et une abjection.
Quant se lèvera-t-il un homme politique, ou une personnalité juive de Diaspora pour dire : nous ne voulons plus d’une telle immoralité dans l’Etat juif ?
Katy Bisraor Ayache
http://endirectdejerusalem.com/wordpress/?p=3968
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