Un groupe de jihadistes présumés, démantelé mercredi en Espagne, envisageait des enlèvements et des attentats dans le pays, avec l’aide d’un complices néonazi qui disposait d’un arsenal d’armes, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Dix des onze membres du groupe, comprenant une femme et un mineur arrêtés dans la région de Barcelone et la province de Tarragone (est), ont été inculpés vendredi pour appartenance à une organisation terroriste. Quatre étaient des Espagnols convertis.
Le néonazi est poursuivi pour collaboration avec ce groupe terroriste et possession d’armes et d’explosifs. Huit ont été placés en détention provisoire.
La cellule était dirigée par un coiffeur espagnol, converti à l’islam, Antonio Saez Martinez, marié à une marocaine.
Chez le coiffeur espagnol ont été retrouvés un manuel de recrutement d’Al Qaïda, des notes sur les “fronts islamiques” ou sur la fabrication d’explosifs et des reflexions datées de 2012 où il se qualifie de “salafiste ” et évoque les “grandes tueries” visant les musulmans.
Dans son salon de coiffure de Barbera del Valles, une localité au nord de Barcelone, cet apprenti jihadiste organisait des réunions. Il a ainsi raconté, selon des écoutes, avoir envisagé d’attaquer une librairie juive de Barcelone avec Diego Farias, d’idéologie neonazie.
Il aurait proposé d’autres attentats contre des synagogues, le Parlement de Catalogne ou des commissariats.
Des photographies d’éventuelles cibles ont été trouvées dans son téléphone portable, notamment celle d’un hôtel de Barcelone.
Chez Diego Farias, la police a trouvé de très nombreux couteaux de différentes tailles, des armes à feu, des produits pouvant servir à la fabrication d’explosifs, une machette.
Selon l’enquête, le groupe avait une double vocation: recruter des combattants pour le compte du groupe Etat islamique et organiser des attentats.
Cette organisation, “Fraternité islamique, groupe pour la prédication du Jihad” envisageait des enlèvements. Ils prévoyaient une mise en scène en revêtant l’otage d’une combinaison orange avant de l’égorger et diffuser des images du crime, selon la source judiciaire.
Un autre projet consistait à enlever la directrice d’une succursale bancaire pour réclamer une rançon.
Avec AFP
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