Alors que la situation se dégrade au Nord d’Israël, Tsahal ne reste pas inactif. La Brigade Givati, qui est une unité d’infanterie normalement spécialisée dans le combat en zone Sud et en particulier dans le combat à Gaza, vient de terminer des manœuvres sur le Golan. Le témoignage de ces soldats offre un aperçu exclusif sur les préparations de Tsahal face au Hezbollah, les différences des enjeux stratégiques et tactiques entre le combat sur le Front Nord et le combat dans le Sud d’Israël, et sur l’entraînement que suit nos troupes avant leur déploiement opérationnel.
La manœuvre était presque terminée. En tout juste une semaine, les soldats du Bataillon de Reconnaissance de la Brigade Givati ont mené des exercices interarmées avec le Corps d’Artillerie et le Corps Blindé de Cavalerie, sont montés à bord d’un hélicoptère transport de troupes, ont marché des dizaines de kilomètres, et ont simulé un combat en zone urbaine. Tout ce qui leur restait à accomplir pour achever cette difficile semaine était de détruire un tunnel et de déminer les maisons piégées par des explosifs improvisés, quand soudain leurs officiers leur ont annoncé qu’ils devaient encore parcourir 10 kilomètres avec tout leur barda sur le dos avant de terminer leurs manoeuvres. Le but de cet entraînement intensif est de faire de ces soldats des experts du combat au sud-Liban.
Région nord – Région sud
“Tsahal possède un nombre limité de forces combattantes, et ces forces doivent savoir comment se battre”, explique l’officier des opérations de la Brigade Givati, le commandant Yaron Simsolo. “Nous n’avons pas de soldats en surplus, alors nous devons être polyvalents et savoir nous battre sur tous les fronts. Dès le début de leur entraînement, les soldats apprennent à connaître le terrain et l’ennemi afin de ne pas être pris par surprise quand ils auront à l’affronter.”
Le rôle d’un officier des opérations d’une brigade est de recueillir des informations sur les incidents précédents dans une zone concernée, et être responsable de toutes les activités de routine et opérationnelles. Le commandant Simsolo est donc le plus apte à expliquer les différences entre les régions nord et sud d’Israël. Voici les plus importantes :
“Après cette semaine de manœuvres, la Brigade commencera ses activités de routine dans le nord”, continue le commandant Simsolo. Une partie de l’entraînement de nos soldats consiste à mieux connaître l’ennemi. Quand vous affrontez l’adversaire et le voyez de vos propres yeux, vous en apprenez beaucoup. Le but de cet entraînement est de donner aux troupes une meilleure compréhension de la zone, de l’ennemi, et de tout ce qui se passe ici. Défendre la région nord est une priorité absolue.”
Le point de vue d’un soldat
Retour à l’exercice, où on vient d’annoncer aux soldats que leur dernière marche les attend. La plupart d’entre eux avaient déjà commencé a remballé leur barda et se reposaient. Pour l’un des soldats, le caporal Zach Holtzman, il s’agissait de son premier entraînement de bataillon. “Ici, vous pouvez être surpris à tout moment”, explique t-il. “C’est pour cette raison que nous avons travaillé sans relâche dans cet exercice, pour que nous soyons les meilleurs possibles. Cette semaine a été la plus dure de mon service. Courir avec tout l’équipement pesant sur mon dos, dans la boue et sous la pluie, ce n’est pas ce qu’il y a de plus drôle”, raconte t-il en souriant.
À la fin de la journée, qui marque également la fin de la manœuvre, le commandant de la brigade s’adresse à ses soldats épuisés. “Nous sommes ici pour servir le peuple d’Israël et nous agissons afin d’éliminer toute menace qui pourrait mettre en danger les habitants du pays. Nous espérons que le calme régnera dans la région, mais si ce n’est pas le cas, nous serons les premiers à le savoir et nous serons préparés.”
http://tsahal.fr/2015/03/31/ou-le-combat-il-le-plus-rude-au-liban-ou-gaza/
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