Il y a deux mois, ce pilote avait expliqué, dans une publication professionnelle, le danger des cockpits ultra-sécurisés:
«J’espère qu’après une pause pipi, je ne me retrouverai
jamais devant une porte de cockpit verrouillée.»
Le déroulé du crash de l’A320 de Germanwings avait été imaginé il y a deux mois par un pilote néerlandais. Ce dernier avait décrit dans la publication professionnelle Piloot en Vliegtuig son scepticisme face aux cockpits ultrasécurisés imposés dans toutes les compagnies aériennes depuis le 11-Septembre. Certes, ces systèmes empêchent d’éventuels terroristes d’accéder aux commandes, mais le danger ne serait-il pas déjà présent dans la cabine de pilotage? «Grâce aux portes blindées extra-sécurisées, il n’est plus difficile pour un pilote d’empêcher à son collègue l’accès au cockpit» écrivait le commandant Jan Cocheret, qui travaille pour la compagnie quatarie Emirates. «Il suffit d’attendre qu’il aille satisfaire un besoin naturel pour ne plus jamais ouvrir la porte.»
Le texte prophétique a été repéré ce week-end par le site néerlandais AD, puis traduit en français par le site belge 7/7. «Je me demande régulièrement qui est à mes côtés dans le cockpit», poursuit le pilote. «Comment être sûr que je puisse lui faire confiance? Peut-être vient-il de se passer quelque chose de terrible dans sa vie qu’il est incapable de surmonter. J’espère qu’après une pause pipi, je ne me retrouverai jamais devant une porte de cockpit verrouillée.»
«Rien d’autre à faire que d’aller s’asseoir
avec les passagers»
Les nouvelles normes édictées après le 11-Septembre empêchent toute entrée forcée dans un cockpit: ce dernier ne peut s’ouvrir que de l’intérieur de la cabine de pilotage. Il existe un code secret pour déverrouiller le cockpit depuis l’extérieur – par exemple, si le pilote est évanoui -, mais sa composition s’accompagne d’une alerte. Le pilote dispose alors de quelques secondes pour verrouiller définitivement la porte, grâce à un simple bouton. «Il n’y a alors rien d’autre à faire que d’aller s’asseoir avec les passagers et attendre de voir ce qu’il adviendra», explique Jan Cocheret.
«Ce scénario effroyable est malheureusement devenu réalité», a commenté le pilote sur sa page Facebook quelques jours après le drame. De nombreuses compagnies imposent depuis le crash de l’A320 la présence permanente de deux membres de l’équipage dans le cockpit, afin d’éviter qu’une telle tragédie se répète à nouveau.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/03/29/01016-20150329ARTFIG00183-crash-a320-un-pilote-neerlandais-avait-prophetise-le-drame.php?m_i=gKLgLImbI78t2rVu0CKYKbzbgRapACray9kYi3ZrBRyvseGwpKuFEVbhkMLd7qG4EU%2BHuuvgOWdoi3HsIAhTYryWiIoEf&a1=DOL-579677&a3=77-7344254&a4=DOL-579677-77-7344254
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