L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) fête le 20 mars la journée internationale de la francophonie dans le monde, elle a publié sur son site la liste des pays participant à cette célébration, dont… la Palestine !!! L’emploi du mot « Palestine » laisse perplexe, on peut alors se demander s’il s’agit d’une provocation ou d’une erreur de clavier!
Certes, à ce jour, ni Israël ni l’Autorité palestinienne ne sont membres de ladite Organisation, et rien ne les empêche de participer au mois de la Francophonie (Mars).
A ce jour, l’Organisation Internationale de la Francophonie a 80 membres, elle encourage les valeurs démocratiques et la culture française de par le monde. Si Israël n’en fait pas partie, ce n’est pas parce qu’il n’est pas un pays démocratique ou que la francophonie en soit absente, c’est uniquement pour des raisons politiques. L’Etat hébreu, qui a 15 % de francophones (chiffre en constante augmentation), ne fait pas partie des pays de la Francophonie, en raison du véto du Liban.
Alors pourquoi Israël est-il traité comme un pestiféré ?
Selon le diplomate Tobie Nathan, lors d’une émission sur la francophonie en 2013 sur France Culture, l’Organisation boycotte clairement l’Etat hébreu, elle l’accuse même d’apartheid.
L’organisation n’a pas répondu à notre demande de commentaire quant à l’utilisation du nom « Palestine », nous ne saurons donc pas sa position.
Israël est, quoi qu’il en soit, un pays francophone et francophile. Il existe des centres culturels à Haïfa, Nazareth, Bersheva, Jérusalem, Tel-Aviv qui proposent des conférences, spectacles, cours de français. L’information en français sur Internet connait une forte croissance avec la création de nouveaux sites, alors que la presse écrite a tendance à baisser. Une chaine TV d’information en français mais aussi en anglais et en arabe a également vu le jour et émet de Jaffa. Les médias francophones sont donc bien présents dans le pays. Il existe même des villes dites « françaises » comme Nathania , Ashdod, Jérusalem (pour certains quartiers).
Mais tout ceci l’Organisation Internationale de la Francophonie ne le prend pas en compte, et préfère faire prévaloir la politique à la culture. Sa Charte fixe des objectifs à atteindre tels que l’instauration et développement de la démocratie, la prévention, la gestion et le règlement des conflits, et le soutien à l’État de droit et aux droits de l’Homme. Alors pourquoi organiser une telle journée avec comme thème « j’ai à cœur ma planète », si c’est pour bafouer la légitimité d’Israël ?
Noga Bar Noye
20 mars, journée de la Francophonie : Devinez qui est l'éternel boycotté Par Noga Bar Noye
