Des dizaines de milliers d’Israéliens mobilisés contre le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv pour demander le « changement » à l’approche des élections générales du 17 mars.
Selon les organisateurs, 50.000 personnes étaient rassemblés place Yitzhak Rabin au centre de Tel-Aviv où l’ex-Premier ministre a été assassiné en 1995 lors d’une manifestation pour la paix. La police a parlé de « plus de 25.000 ».
« C’est une démonstration de force de citoyens israéliens qui réclament un changement politique, un accord de paix. Le gouvernement actuel a échoué sur le plan économique et social et ne nous apporte aucune amélioration de la situation sécuritaire, le pays est en panne », a affirmé l’un des organisateurs, Dror Ben Ami.
Discours de Meïr Dagan,
ancien patron du Mossad
« Nous espérons le retour de la gauche, bien qu’elle ne soit plus la même que dans le passé », a-t-il ajouté tout en assurant que la manifestation n’avait pas été organisée en sous-main par un parti politique d’opposition.
Principal orateur au rassemblement, l’ancien patron du Mossad, le service des renseignements israélien, Meïr Dagan, a fustigé la politique de M. Netanyahu qui dirige le parti de droite nationaliste Likoud.
« Israël a des ennemis, je ne les crains pas. Mais la direction actuelle du pays me fait peur », a-t-il lancé sous les applaudissement de la foule qui criait « Bibi (surnom de M. Netanyahu) à la maison ». Meïr Dagan a évoqué les « six ans d’échecs successifs » lors des deux derniers mandats de M. Netanyahu en dénonçant « toute perspective d’accord » avec les Palestiniens alors que les négociations de paix sont totalement gelées depuis avril 2014.
Riposte samedi prochain
La droite a annoncé un rassemblement du même genre et au même endroit samedi prochain. Selon les derniers sondages, le scrutin risque d’être très serré. Le Likoud et le « Camp sioniste » mené par Isaac Herzog, le dirigeant travailliste allié à la centriste Tzipi Livni, sont au coude à coude.
Mais, selon les commentateurs, Benjamin Netanyahu est mieux placé pour constituer une majorité avec le soutien des partis ultra-nationalistes et ultra-orthodoxes. Et certains experts n’excluent pas un match nul qui contraindrait les deux principaux partis à un gouvernement d’union nationale.
Selon AFP