Le discours mardi du Premier ministre Netanyahu devant le Congrès américain consacré au dossier nucléaire iranien a passionné les Israéliens, deux semaines avant les élections générales.
Certains Israéliens interrogés ont apporté leur soutien à ce discours controversé et très attendu, mais d’autres l’ont critiqué en se disant hostiles à une telle interférence dans les affaires américaines.
Si le parti de centre-gauche Union sioniste, principal adversaire de M. Netanyahu, a dénoncé son discours qui “met à mal les relations entre Israël et les Etats-Unis”, la vox populi dans les cafés de Jérusalem était elle assez enthousiaste.
“C’est important qu’il fasse comprendre au monde la situation et ce que l’Iran pense vraiment des Etats-Unis”, affirmait Shoa Horowitz, un vendeur de fromages, qui juge “faussées” les négociations américano-iraniennes.
Pour David Elmaliakh, la cinquantaine, “Netanyahu a eu raison de ne pas céder aux pressions et de maintenir son discours”, qui a été retransmis en direct sur toutes les chaînes de télévision israéliennes.
“C’est l’endroit où le monde entier peut entendre notre position”, ajoutait-il attablé à un restaurant du centre-ville de Jérusalem. “C’est un fait, regardez comment ils le respectent”, affirmait-il, en désignant les membres du Congrès applaudissant debout les paroles de M. Netanyahu.
MAUVAIS TIMING
Mais ce discours a été dénoncé par certains comme une manoeuvre électorale.
Boris Dolin, un jeune homme attablé dans un café, jugeait ainsi que “si Netanyahu a raison de tenir un tel discours, le fait de le prononcer avant les élections est controversé”.
“C’est un mauvais timing pour ce discours”, soulignait-il. Les élections anticipées sont prévues le 17 mars.
Les derniers sondages publiés avant le discours au Congrès donnaient entre 2 et 3 sièges d’avance au parti Union sioniste sur le Likoud (droite) de M. Netanyahu.
Néanmoins, les chances de l’actuel Premier ministre de former une nouvelle coalition après les élections restent élevées, le nombre de sièges pour les partis de droite et partis religieux restant élevé.
AFP
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