Chef des Armées ou…chef désarmé ?
Selon les médias, tous les français ont salué unanimement la réaction et l’efficacité de leur président après les attaques terroristes à Paris, et marchaient derrière lui comme un seul homme après qu’il eut déployé les forces de l’ordre et l’armée aux abords des cibles potentielles des terroristes.
Un chauffeur de taxi français d’origine maghrébine qui me transportait récemment m’a dit avec bon sens : les français se sont réunis et il croit que c’est derrière lui !
Pour le coup, notre président est remonté dans les sondages, avant d’en dégringoler à nouveau.
Pourtant, il ne lui manquait plus qu’un treillis et des rangers à notre président, tant notre G.I. Joe se sentait galvanisé, avant d’embarquer pour Manille avec deux actrices pour un sommet sur le climat.
Alors j’ai demandé à mon fils, sous-officier dans l’armée de l’air, qui était en opération dans les Emirats Arabes Unis pour combattre l’État Islamique, s’il n’avait pas un équipement à lui prêter.
Cela l’a beaucoup fait rire.
Et les occasions de rire sont rares, surtout quand on apprend que dorénavant les familles ne pourraient plus bénéficier d’un tarif privilégié pour communiquer avec leurs proches engagés à l’étranger, restriction de budget oblige.
Mon fils doit donc recharger une carte à puce dont il ignore ce qu’elle va lui coûter.
Des mesures à la petite semaine.
A noter que dans la volonté de bien faire, ou peut-être de trop en faire pour la vitrine médiatique, des policiers et militaires ont été postés devant des sites ou habitations sensibles qui n’étaient pas identifiables.
Qu’en sera-t-il maintenant qu’ils le sont pour les terroristes quand il n’y aura plus de surveillance ?
Il est apparu rapidement qu’il était impossible de mobiliser à long terme des forces de police et militaire, et il est évident que les cellules dormantes terroristes attendent tranquillement que nous baissions la garde pour revenir à la charge.
De même qu’il n’est pas possible pour la France de combattre seule Daesh, acronyme arabe d’Etat Islamique en Irak et au Levant, né en octobre 2006 de la fusion de la branche d’Al Qaïda en Mésopotamie et de petits groupes islamistes en Irak, qui se propage dangereusement en Egypte, au Cameroun, au Tchad, au Nigeria, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Centrafrique et au Niger.
Et qui menace maintenant le Koweït qui demande aussi de l’aide.
Opération Barkhane.
Certes, depuis août 2014, c’est une coalition internationale de 22 pays qui sont censés intervenir militairement contre l’organisation terroriste.
L’opération militaire baptisée « Barkhane » est conduite depuis le 1er août 2014 par les armées françaises, et regroupe les précédentes opérations, dont Serval au Mali et Epervier au Tchad.
Le ministère de la défense, que je vous encourage à consulter (www.defense.gouv.fr), nous informe qu’elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les cinq principaux pays de la bande sahélo saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso pour lutter contre les mouvements djihadistes.
Regroupés depuis le mois de février 2014 au sein d’un cadre institutionnel baptisé du nom de « G5 Sahel », ces pays ont décidé d’apporter une réponse régionale et coordonnée aux défis sécuritaires, ainsi qu’aux menaces que font peser sur eux les groupes armés terroristes (GAT).
La présence des forces françaises est maintenue au Mali comme au Tchad, mais les moyens présents dans ces pays sont désormais mutualisés et les zones d’engagement étendues à l’ensemble de la BSS.
L’opération Barkhane est commandée par un officier général interarmées depuis un poste de commandement unique stationné à N’Djamena, au Tchad.
Mais où sont les autres membres
de la soit disant coalition internationale ?
Notre porte-avions nucléaire Charles de Gaulle est engagé dans la lutte contre l’Etat Islamique, à partir duquel opèrent aussi des avions américains.
Mais où est l’Europe ?
Seule l’Italie s’est déclarée disponible pour prendre la tête d’une coalition anti-djihadiste en Libye.
La situation inquiète Rome car les groupes djihadistes prolifèrent dans l’est et le sud de la Libye et cherchent à étendre leur influence.
L’État islamique projette
d’envahir l’Europe par la Libye.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a alerté sur les dangers de voir se constituer aux portes de l’Europe un sanctuaire djihadiste.
« Ce serait une erreur profonde pour la communauté internationale de rester passive face au développement d’un tel foyer de terrorisme au coeur de la Méditerranée. Il ne faut pas l’accepter », a-t-il dit le 31 décembre dernier devant les militaires français engagés dans l’opération Barkhane.
La France porte son attention sur les groupes terroristes qui, chassés du Nord-Mali, ont trouvé refuge dans le sud libyen.
D’où la mise en place d’une base avancée à Madama, au Niger, afin de réduire leur liberté de mouvement.
Quant à l’Italie, sa préoccupation première concerne la présence de groupes ayant prêté allégeance à l’État islamique (EI ou Daesh) dans l’est de la Libye.
Le 13 février, le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a affirmé que l’Italie serait « prête à combattre, naturellement dans le cadre d’une mission internationale » si les négociations visant à trouver un accord politique entre les factions libyennes venaient à échouer. « Nous ne pouvons accepter l’idée qu’il y ait une menace terroriste active à seulement quelques heures de l’Italie par bateau », a-t-il ajouté.
Quelques heures plus tard, son homologue à la Défense, Mme Roberta Pinotti, a précisé les intentions de Rome. Ainsi, dans un entretien publié par le quotidien Il Messaggero le 15 février dernier, elle affirmait que « l’Italie est prête à guider en Libye une coalition de pays de la région, européens et de l’Afrique du Nord, pour arrêter la progression du califat qui est parvenu à 350 km de nos côtes ».
« Nous en discutons depuis des mois, mais c’est devenu urgent », a-t-elle ajouté.
« Le risque est imminent, on ne peut attendre au delà. L’Italie a des exigences de défense nationale, ne pas voir un califat qui gouverne sur la côte d’en face. Mais nous voulons nous coordonner avec d’autres dans un système de légalité internationale », a encore insisté Mme Pinotti.
« Nous devons être présents en Libye comme nous sommes intervenus en Irak aux côtés des très valeureux combattants kurdes », a-t-elle encore fait valoir, avant d’estimer possible la venue de djihadistes sur le territoire italien via des canots transportant des clandestins.
Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, avait aussi évoqué le rôle qu’entend jouer son pays dans la crise libyenne.
« Nous avons dit à l’Europe et à la communauté internationale que nous devons cesser de dormir (…) Il faut une mission plus forte de l’ONU. L’Italie est prête, dans le cadre d’une mission ONU, à remplir son rôle pour défendre une idée de la liberté dans la région méditerranéenne », avait-il affirmé sur la chaîne publique TG1.
« Il faut une mission plus forte de l’ONU
» dit le président du Conseil italien Matteo Renzi.
Et que dit le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon quand il n’a pas l’occasion de fustiger Israël ?
Il condamne fermement les attaques aveugles et indicibles perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram contre les populations civiles au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria et appelle la communauté internationale à soutenir les efforts régionaux contre Boko Haram !
Quelle détermination !
Quel engagement !
Et les moyens ?
Pour notre président les premières victimes
des islamo fascistes sont les musulmans.
Loin de moi l’envie de mettre sur une échelle de Richter les victimes malheureusement multiples et variées du terrorisme de l’islam terroriste, radical, conquérant et prosélyte.
Mais il n’en demeure pas moins que n’en déplaise à notre président, qui joue la carte du vivre ensemble pour éviter un embrasement, ce ne sont pas « les musulmans qui sont les premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l’intolérance», comme il l’a déclaré à l’Union des Organisations Islamiques de France, proche des Frères Musulmans, qui a dû boire du petit lait, mais les premières victimes de l’islam radical ce sont les chrétiens.
Charles de Gaulle disait « La guerre, c’est comme la chasse, sauf qu’à la guerre les lapins tirent. »
Mon fils en opération au Niger me dit de ne pas m’inquiéter car les militaires ne sortent pas du camp de base.
Il m’informe que des drones et des mirages 2000 procèdent à des frappes à la frontière avec le Mali dans le cadre de l’opération Barkhane.
Pascale Davidovic
http://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/niger-a-la-rencontre-des-soldats-francais-de-l-operation-barkhane_829403.html
http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/barkhane/
http://rpdefense.over-blog.com/tag/niger/
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