Bernard-Henri Lévy a condamné lundi les propos de Roland Dumas qui a affirmé que Manuel Valls était « probablement » sous « influence juive » mais il a aussi jugé le journaliste Jean-Jacques Bourdin « responsable » de l’avoir « poussé à les tenir ».
Répondant à une question de Jean-Jacques Bourdin, l’ancien ministre PS des Affaires étrangères a provoqué un tollé en affirmant que Manuel Valls était « probablement » sous « influence juive », évoquant ses « alliances personnelles » et, sans la nommer, l’épouse du Premier ministre, Anne Gravoin.
« CETTE PHRASE EST IMMONDE »
« Cette phrase est immonde, s’est indigné BHL.
Mais, il y a une chose qui est très choquante aussi, c’est la façon dont la chose s’est passée », a ajouté Bernard-Henri Lévy.
« Cette phrase a été prononcée par Jean-Jacques Bourdin, c’est lui qui a parlé d’influence juive le premier et Roland Dumas lui a dit: +en effet, on peut dire les choses comme cela ».
« Alors, Roland Dumas est totalement responsable de ses propos mais il y a aussi une responsabilité chez le journaliste qui l’a poussé à les tenir », a affirmé BHL.
Face à de tels propos, « la moindre des choses, c’est de l’arrêter, la moindre des choses, c’est de le condamner en direct par respect pour ceux qui vous écoutent », a-t-il estimé.
» ON PEUT DIRE
LES CHOSES COMME ÇA «
Il est vrai que Jean-Jacques Bourdin aime pousser ses interlocuteurs à dire vraiment ce qu’ils pensent et à provoquer en eux un désir de sincérité. Roland Dumas, avocat, homme politique, ancien ministre des Affaires Etrangères , ancien Président du Conseil Constitutionnel , n’est pas un perdreau de l’année.
Il voulait insinuer que Valls est sous l’influence de sa femme » qui est quelqu’un de très bien » mais…: le vieux discours antisémite de toujours ! Jean-Jacques Bourdin a dit les mots que Dumas retenait et ce dernier, au lieu de les écarter, est tombé dans le piège en les confirmant : » Probablement, on peut dire les choses comme çà ».
Bourdin devait-il s’en indigner et les condamner en direct? Ce n’est pas son rôle : il a révélé le vrai visage de Roland Dumas, fils de fusillé, avocat de Mitterrand, client du chausseur Berluti , amant de la « putain de la République » rétribuée par une société pétrolière , juste un vieil antisémite à l’ancienne :le propos perfide et la haine sournoise .
André Mamou avec AFP
« Je ne vais pas m’excuser de poser des questions »
Jean-Jacques Bourdin a déclaré mardi qu’il n’allait pas « s’excuser de poser des questions » et qu’il laissait le Conseil supérieur de l’audiovisuel faire « son travail » au lendemain de son échange controversé avec Roland Dumas sur le fait que Manuel Valls serait « sous influence juive ».
« Je ne vais pas m’excuser de poser des questions! Ou alors, dans quelle société vit-on? » a déclaré Jean-Jacques Bourdin.
« Si je n’emploie pas ces mots, lui ne va pas venir et ne va pas les employer, ne va pas accepter d’avouer. Il le pense et il l’assume (…) J’ai senti qu’il avait envie de dire ça », a-t-il ajouté, disant n’avoir « aucun » regret sur la façon de formuler ses questions.
« Est-ce que pour vous c’est normal de laisser dire des propos, même s’ils peuvent être qualifiés d’antisémites? » lui a-t-on alors demandé. « Ce n’est pas moi, c’est lui qui les dit », s’est défendu Jean-Jacques Bourdin.
« On dit Roland Dumas est sénile. Mais pas du tout! » a-t-il ajouté.
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