L’ancien ministre (PS) des Affaires étrangères a estimé lundi que Manuel Valls était « probablement » sous influence juive, évoquant ses « alliances personnelles » et, sans la nommer, l’épouse du Premier ministre, Anne Gravoin
Le Premier ministre est-il sous influence juive?, demande RMC et BFMTV. « Probablement », « je peux le penser », a répondu l’ancien président du Conseil constitutionnel. « Il a des alliances personnelles qui font qu’il a des préjugés. Chacun sait qu’il est marié avec quelqu’un, quelqu’un de très bien d’ailleurs, qui a de l’influence sur lui », a-t-il également déclaré.
Manuel Valls est régulièrement attaqué avec cet argument dans les milieux proches de l’extrême droite et ceux proches de Dieudonné M’Bala M’Bala, qui avait qualifié l’actuel Premier ministre « de petit soldat israélien veule et docile ».
Dans un dossier consacré à M. Valls le 30 janvier 2014, le très droitier hebdomadaire Valeurs Actuelles écrivait notamment: « de nombreuses sources, Place Beauvau, attestent du +jusqu’au-boutisme+ d’Anne Gravoin, elle-même membre de la communauté juive, dans la lutte contre l’humoriste controversé (Dieudonné, NDLR). Une influence qui expliquerait que Manuel Valls ait mis tout son poids dans un combat pourtant loin d’être prioritaire ».
PROPOS NAUSÉABONDS
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale Bruno Le Roux s’est dit « révulsé par les propos de monsieur Dumas ». « A un moment où il faut combattre l’antisémitisme, c’est honteux ». Proche de Manuel Valls, le sénateur PS Luc Carvounas a dénoncé des « propos nauséabonds ».
« Sous le prétexte que je défendais à une époque les Arabes, les Palestiniens, contre les Israéliens, (M. Valls) m’a agressé un jour alors que je le connais à peine, c’est un copain de parti (…)
« Il m’avait attaqué en disant que ce n’était pas la position des socialistes. En quoi il est socialiste, lui ? Moi, j’ai refait le Parti socialiste en 1942 », a dit l’ancien ministre de François Mitterrand, âgé de 92 ans.
M. Dumas a par ailleurs rejeté l’expression « islamo-fascisme » employée lundi matin par M. Valls. « Le fascisme, c’était pas ça, l’hitlérisme non plus, il ne faut pas exagérer ». « Il y a une sorte d’escalade qui se produit, moi j’appelle à la raison », a-t-il dit.
AFP RMC et BFM
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