Cristina Kirchner, la présidente argentine, a été formellement mise en cause vendredi 13 février par un procureur validant son accusation pour entrave à la justice dans l’enquête sur l’attentat contre la mutuelle juive AMIA en 1994, à Buenos Aires, qui avait provoqué la mort de 85 personnes.
L’accusation visant Cristina Kirchner avait été formulée par le procureur Alberto Nisman avant que celui-ci, chargé de l’enquête sur l’attentat, ne soit retrouvé mort le 18 janvier dernier. Il assurait que le pouvoir argentin avait mis en place un plan visant à protéger l’Iran, soupçonné d’avoir commandité l’attentat, de poursuites judiciaires en Argentine.
« Entrave à la justice et manquements au devoir d’un fonctionnaire »
Le juge Daniel Rafecas devra désormais examiner la demande du procureur Gerardo Pollicita, qui a appuyé vendredi l’accusation d’Alberto Nisman. Il devra notamment décider s’il ouvre ou non une procédure judiciaire contre la présidente argentine, dont le mandat présidentiel, qui a débuté en 2007, s’achève à la fin de cette année.
Le procureur a requis l’inculpation de Cristina Kirchner et de son ministre des Affaires étrangères Hector Timerman pour « les délits d’entrave à la justice et manquement au devoir d’un fonctionnaire ».
En 2013, Cristina Kirchner avait scellé avec Téhéran un mémorandum prévoyant l’audition en Iran des suspects iraniens dont l’Argentine demandait en vain l’extradition depuis 2007, pour les juger à Buenos Aires. Cette initiative avait été critiquée par la communauté juive, l’opposition argentine, les États-Unis et Israël car elle écartait l’éventualité d’un procès en Argentine.
Avec AFP et FRANCE 24
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