Le consistoire israélite a appelé vendredi la communauté juive de France à participer à un “hyperchabbat” les 6 et 7 février, ouvert à des personnes fréquentant peu les synagogues, en mémoire des morts de l’attentat contre l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris.
Dans un communiqué, le président du consistoire, Joël Mergui, dit avoir été “littéralement bouleversé” par le dernier SMS envoyé par Yohav Hattab, l’une des quatre victimes du jihadiste Amédy Coulibaly dans le supermarché casher le 9 janvier, qui “recommandait avec insistance à un de ses amis de faire SHABBAT autant que possible”.
D’où l’idée de lancer un “+hyperchabbat+ communautaire partout en France pour réaliser le testament de ce jeune juif assassiné, pour honorer la mémoire de quatre juifs assassinés parce qu’ils préparaient leur SHABBAT”, écrit Joël Mergui.
SHABBAT YTRO
“En réponse aux assassins tueurs de juifs, montrons-nous solidaires pour défendre la liberté de conscience, la liberté de croire, la liberté d’être juif en France, de manger casher et de vivre notre identité”, poursuit ce laïc à la tête de l’institution représentative du culte juif en France.
Selon Joël Mergui, le grand rabbin séfarade de Jérusalem, Shlomo Amar, a relayé un appel pour que cet “HYPERSHABBAT” ait lieu lors de “SHABBAT Yitro” (6-7 février), celui de la lecture des Dix Commandements, qui correspond à la clôture du mois de deuil des quatre hommes tués, enterrés en Israël le 13 janvier, Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et François-Michel Saada.
A cette occasion, le président du consistoire compte sur les fidèles “pour faire partager ce chabbat à des personnes qui n’ont pas l’habitude de venir à la synagogue dans l’année” et aux “juifs les plus éloignés de nos traditions”, en particulier à travers des cours et des repas pris en commun.
“La communauté nationale a montré sa solidarité en achetant massivement le dernier numéro de Charlie Hebdo, notre communauté peut et doit manifester sa solidarité en organisant et en participant massivement à un +HYPERSHABBAT +”, souligne Joël Mergui.
“Nous n’oublions évidemment pas l’aspect sécuritaire (…), mais il est des moments où le retour à nos racines et à nos valeurs est aussi la réponse à ceux qui veulent nous détruire”, conclut le responsable communautaire.
AFP
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