« Cent morts c’est une catastrophe,
un million de morts c’est une statistique ».
C’est ce qu’aurait répondu à la fin de la guerre Adolf Eichmann à un SS qui l’interrogeait sur ce que dirait le monde de la disparition des juifs.
Peu importe que cette citation fût vraie ou fausse, elle m’est revenue en mémoire au moment où j’apprenais que 2000 nigérians venaient d’être assassinés par l’organisation terroriste Boko Haram, et elle a le mérite de nous interroger.
Pendant que nous pleurions la mort de 17 personnes tuées par des djihadistes en France, l’effrayant groupe terroriste Boko Haram menait une offensive inégalée au Nigeria sur 16 villages qu’il a purement et simplement rayés de la carte, et qui faisait 2000 morts.
Les chiffres de la démesure.
Car depuis une quinzaine de jours, le groupe terroriste islamiste Boko Haram opère une offensive dans le nord du pays et élimine systématiquement les habitants.
Il tire sur tout le monde à la mitraillette et au lance-grenade.
Ceux qui ont pu se réfugier chez eux sont brûlés vifs dans leurs maisons.
Une fillette qu’ils ont entourée d’explosifs s’est faite exploser sur un marché bondé.
Des milliers de personnes ont défilé partout dans le monde pour défendre les valeurs de la liberté d’expression, de la démocratie et de l’atteinte aux juifs, mais personne pour descendre dans la rue pour exprimer sa solidarité aux nigérians, ni aux chrétiens d’orient, ni à tous les peuples persécutés dans notre triste monde par des groupes terroristes.
Un mort, dix sept morts ou deux mille morts, qu’elle importance, si ce n’est qu’ils devraient donner lieu au même élan de solidarité et de révolte.
Sinon, nous donnons raison à Adolf Eichmann.
Le Nigeria appelle à l’aide l’Occident, mais qui l’entend ?
Au Pakistan, après une attaque de terroristes qui a fait 150 morts, les enfants retournent à l’école et l’un d’entre eux, qui a perdu sa mère, déclare veut retourner à l’école pour être éduqué.
Aidons-les ! Descendons aussi dans la rue pour eux ! Crions notre révolte !
Pascale Davidovicz
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