Quatre juifs qu'on assassine : Cohen, Hattab, Saada, Braham

Un fan de rap qui affichait sur sa page Facebook « je suis Charlie », un étudiant et deux pères de famille: l’identité des quatre juifs tués au cours de la prise d’otages dans un supermarché casher à Paris a été dévoilée samedi par le Crif.
Il s’agit de Yohan Cohen, 23 ans, qui habitait Sarcelles (Val-d’Oise), de Yohav Hattab, 22 ans, un étudiant d’origine tunisienne, de François-Michel Saada, un père de famille de 64 ans, cadre supérieur à la retraite et de Philippe Braham, 45 ans, cadre commercial dans une société d’informatique.

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Yohann Cohenn

Né à Enghien-les-Bains, Yohan Cohen a fréquenté le lycée ORT, un établissement professionnel juif. Ce fan de rap, en particulier de Booba, était le petit-fils d’un célèbre chanteur judéo-tunisien, Doukha, décédé un mois avant lui, en décembre.
Ses parents étaient originaires d’Afrique du nord -le père d’Algérie, la mère de Tunisie- et se sont installés à Sarcelles dans les années 60, dans le « Grand Ensemble ».
Selon Gil Taïeb, vice-président du Crif, il travaillait à l’Hypercacher où a eu lieu la prise d’otages. Sur Facebook, il était d’ailleurs « ami » avec Lassana Bathily, l’employé de l’Hypercacher qui a raconté sur BFMTV avoir caché plusieurs otages dans la chambre froide.
Sur sa page Facebook, où on le voit aux côtés de sa petite amie, il avait affiché « je suis Charlie », en hommage aux 12 personnes tuées mercredi dans l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo. Il est décrit comme un « garçon discret, gentil » par ses proches.
Yohav Hattab
Yohav Hattab

Yohav Hattab, 22 ans, issu d’une fratrie de sept enfants, vivait seul à Paris où il était étudiant. Son père est directeur d’une école juive à Tunis, où vit toute sa famille qui est arrivée à Paris samedi après-midi.
 François-Michel Saada
François-Michel Saada

, né à Tunis le 6 juin 1951, était lui cadre supérieur à la retraite. Il était marié à Laurence Saada, institutrice psycho-motricienne, depuis plus de 30 ans. Il était le père de Jonathan et Emilie, qui vivent tous les deux en Israël.
« C’était quelqu’un d’extrêmement droit, qui a conduit sa vie pour le bonheur de sa famille, qui ne faisait jamais d’histoire. Un mari, un papa exemplaire », a décrit un de ses amis.
Philippe Braham
Philippe Braham

Enfin, Philippe Braham, 45 ans, était cadre commercial dans une société de conseil en informatique. Pratiquant, il fréquentait la synagogue de Montrouge et ses enfants une école juive de la ville située non loin des lieux de la fusillade au cours de laquelle une policière municipale a été tuée jeudi matin.
Il était le frère du rabbin de la synagogue de Pantin. Il est décrit par un ami comme « quelqu’un de dévoué, toujours prêt à rendre service aux autres ».
AFP

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