Le groupe socialiste a déposé jeudi sa proposition de résolution de reconnaissance d’un État palestinien qui sera débattue le 28 novembre mais ne sera votée que le 2 décembre.
Le président du groupe Bruno Le Roux a choisi de recourir à un vote solennel le mardi 2 décembre afin que « toute la représentation nationale puisse s’exprimer ».
Le jour du débat, le 28, tombant un vendredi, les députés risquent d’être peu nombreux dans l’hémicycle, étant souvent déjà repartis dans leur circonscription.
La proposition « invite le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Le texte « affirme l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un État démocratique et souverain de Palestine, vivant en paix et en sécurité avec Israël, sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux États, et fondé sur une reconnaissance mutuelle ».
Il juge « que la solution des deux États, promue avec constance par la France et l’Union européenne, suppose la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de celui d’Israël ».
Constatant « les menaces pesant sur la solution des deux États, et notamment la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens qui mine la viabilité même d’un État palestinien » ainsi que « la montée des tensions à Jérusalem et en Cisjordanie qui menace d’engendrer un nouveau cycle de violence », le texte souligne que « le statu quo est intenable et dangereux ».
Il pointe « l’impératif d’une reprise rapide des négociations entre les parties selon des paramètres clairs et un calendrier déterminé ».
Toute la gauche devrait voter ce texte, à l’exception peut-être d’une poignée de députés proches d’Israël.
A droite, l’UMP « envisage de pas participer au vote », selon son chef de file Christian Jacob. Pour justifier sa position, M. Jacob met d’abord en doute la conformité du texte à la Constitution, « qui ne permet pas par une résolution de donner une injonction au gouvernement ».
La présidente de la commission des Affaires étrangères, Elisabeth Guigou PS), récuse cette interprétation. « C’est une invitation (…) mais ce n’est pas une injonction. Le gouvernement et le président décideront ensuite de l’opportunité et du moment d’une telle reconnaissance ».
Un vote français, à l’instar du vote du Parlement britannique mi-octobre ou celui du Congrès des députés (chambre basse) en Espagne cette semaine, n’aurait de fait pas de portée contraignante.
AFP
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