Ne jetons pas Zemmour avec l’eau de Vichy !

L’article d’Elisabeth Lévy dans  » Causeur » est remarquable. En voici un court extrait et vous trouverez en bas le lien pour le lire en entier si vous le souhaitez ou pour vous abonner à « Causeur » .
Couverture zemmour-novembre-2014
Le Suicide français raconte avec brio la fabrication de l’idéologie dominante qui a recouvert l’existence concrète d’un discours irénique, interdisant au populo de dire ce qu’il vivait et de voir ce qu’il voyait.
Si nos gouvernants avaient encore le moindre souci du réel, ils s’emploieraient à entendre et à apaiser les peurs qu’ils n’ont de cesse de dénigrer et de moquer. Il est vrai que cela exigerait d’eux une révolution copernicienne. La popularité d’Éric Zemmour est d’abord un désaveu cinglant à la propagande frénétique pour les beautés du métissage, les richesses de l’immigration et les joies du partage. Non pas que les Français soient massivement atteints de xénophobie, comme ils en sont régulièrement accusés. Simplement, ils ont compris que l’ampleur et la rapidité des flux migratoires avaient imposé à la République l’adoption subreptice d’un modèle multiculturel qui, en instaurant une stricte égalité, non pas seulement entre les individus, mais aussi entre les cultures, a abouti à détruire le pays qu’ils aimaient et qui devient, sous leurs yeux attristés, le champ clos des rivalités, des exigences et des susceptibilités communautaires.
On peut s’en désoler, il faudra bien se décider à le voir en face : les Français sont de plus en plus nombreux à penser que l’immigration et la faillite de l’intégration constituent la plus grave menace qui pèse sur leur identité collective. (Raison pour laquelle des libéraux bon teint rallient le néo-FN étatiste de Marine Le Pen). D’après le sondage du Parisien, sur ce sujet, 50 % des personnes interrogées estiment, comme Zemmour, que l’immigration constitue la première cause du déclin français. C’est ainsi : une proportion croissante de nos concitoyens ne se sent plus chez elle, ou, pour le formuler comme Christophe Guilluy, refuse de devenir minoritaire dans son pays, sa ville ou sa cité. Les beaux esprits et les âmes délicates peuvent continuer à se boucher le nez. Plus ils interdiront aux citoyens de penser cela, plus ces derniers le penseront. Alors, les amateurs d’autodafés feraient mieux de foutre la paix à Zemmour. S’ils parvenaient à le brûler (métaphoriquement, bien sûr), ils pourraient avoir affaire à des adversaires qui n’auront ni son intelligence, ni sa culture, ni son amour passionné de la France.
Élisabeth Lévy, « Causeur »
http://www.causeur.fr/ne-jetons-pas-zemmour-avec-leau-de-vichy-30110.html

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