Mardi dernier, le Keren Hayessod organisait à Paris, un petit-déjeuner avec Nathan Sharansky, président mondial de l’agence juive,réunissant pour l’occasion une quarantaine de militants et sympathisants du Keren Hayessod. Parmi eux, Richard Prasquier et Judith Oks, respectivement président et vice-présidente du Keren Hayessod, Rebecca Jacquin, présidente de la division féminine du Keren Hayessod ou encore Nicole Guedj, présidente de la Fondation France-Israël.
Personnage légendaire, Nathan Sharansky a entamé un dialogue passionnant avec les membres de la salle, sur l’Alyah des Juifs de France qui est désormais la plus importante au monde en nombre. En 2014, on compte 25 000 olim dans le monde et on évalue à 6 500 le nombre d’olims français, un chiffre qui selon lui, ira crescendo. Les statistiques, elles, prévoient entre 8000 et 8500 départs en 2015. Un nombre encore jamais atteint en Europe depuis l’existence de l’état hébreu.
Nathan Sharansky a souligné l’importance d’accompagner ces nouveaux immigrants. Le problème des équivalences de diplômes, véritable frein à l’Alyah a été soulevé. Si la question est prise très au sérieux par le gouvernement israélien, Nathan Sharansky a par ailleurs répliqué que même si les choses prennent du temps, elles finissent par s’arranger, citant en exemple, les nombreux olims russes qui ont aujourd’hui parfaitement trouvé leur place dans la société israélienne. « A partir du moment où l’on est citoyen israélien, on doit se battre pour ses droits ! » a souligné en connaissance de cause l’ancien refuznik.
Autre volet de la discussion : Y a-t-il un avenir pour la communauté juive de France ?
Nathan Sharansky a lui-même interrogé la salle sur cette question qui préoccupe les Juifs de France. Nicole Guedj pense qu’il y a un avenir et que l’on doit aider nos enfants à construire cet avenir. Selon elle, sans une diaspora forte, Israël se met en danger. Il faut aider les Juifs du monde à rester là où ils le veulent !
LES JUIFS DU SECOND CERCLE
Nathan Sharansky a lui aussi insisté sur l’importance de la solidarité entre les communautés juives et Israël et le rôle joué par l’agence juive dans le renforcement identitaire de la jeunesse juive, notamment à travers des programmes comme Taglit ou Massa. Cette année ces deux programmes ont accueilli 2 300 participants. L’agence juive s’intéresse à tous les Juifs, là où ils sont, sans penser à l’alyah. Elle est consciente qu’il est très important d’atteindre les Juifs du second cercle, ceux qui n’évoluent pas au sein d’une communauté religieuse, une école juive ou un mouvement de jeunesse. Il faut chercher tous les points de contacts avec ces Juifs et Israël représente un véritable lien, qu’il faut cultiver et entretenir. C’est ce qu’il appelle « la grande famille du Peuple juif. ”
Sylvie Bensaid
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