Une porte en fer forgé avec la cynique inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre) a été volée dans la nuit de samedi à dimanche, dans l’ancien camp de concentration nazi de Dachau, près de Munich.
Le vol a probablement été commis entre 23h45 et 05h30, explique la police bavaroise qui ne dispose d’aucun indice quant à son ou ses auteurs.
Elle a lancé un appel à témoin.
Le site est surveillé par des agents de sécurité, mais le vol pourrait avoir été commis entre deux rondes.
« Un acte ignoble. »
Le Président de la Fondation des Lieux de Mémoire bavarois, l’élu conservateur Karl Freller parle d’un « acte ignoble. »
Le camp de concentration de Dachau a été ouvert le 22 mars 1933, dès l’accession au pouvoir d’Hitler et a d’abord accueilli les opposants politiques allemands au régime nazi.
Puis, plus de 206 000 prisonniers de plus de 30 pays y furent détenus, et on estime qu’ils furent plus de 40 000 à y mourir des travaux forcés, des sévices, de maladie et de malnutrition, sans compter les conditions climatiques.
Une profanation des lieux de mémoire inquiétante et récurrente.
Ce n’est hélas pas la première fois que des lieux de mémoire, des lieux de culte, des monuments aux morts ou des cimetières sont profanés ou pillés, et cela quels que soient les origines ethnique ou confessionnel.
En ce qui concerne les camps de la mort nazis, un premier vol de l’inscription « Arbeit macht frei » a eu lieu en décembre 2009 dans le plus symbolique d’entre eux, celui d’Auschwitz.
Son auteur, l’ancien leader néonazi suédois, Anders Högström, fut condamné en 2010 à 2 ans et 8 mois de prison.
L’inscription retrouvée en trois morceaux fut restaurée en 2011.
Pascale Davidovicz
Sources : ATS Agence de presse suisse – Tribune de Genève
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