Musée juif de Varsovie: peu d'implication de la France?

L’une des principales donatrices européennes du Musée d’Histoire des Juifs de Pologne, Corinne Evens, a regretté que « le gouvernement français ne se soit pas impliqué davantage » dans cette grande entreprise culturelle.
muse des juifs polonais
« Au moins Laurent Fabius aurait dû venir » à l’inauguration du musée mardi à Varsovie par les présidents polonais et israélien, a déclaré mercredi  présidente d’un important groupe immobilier et financier, tout en reconnaissant ignorer si le ministre avait été invité par Varsovie.
Interrogé sur ces propos, le Quai d’Orsay a précisé jeudi que « la France fait du devoir de mémoire une composante essentielle de sa politique étrangère en matière de droits de l’Homme. Elle mobilise l’ensemble de son réseau diplomatique, scientifique et culturel pour encourager l’éducation aux droits de l’Homme et le travail de mémoire sur l’Holocauste ».
« M. Laurent Fabius était mardi à Berlin afin de participer à la réunion du groupe international de soutien au Liban, ainsi qu’à la conférence sur la situation des réfugiés syriens.
Le président polonais Bronislaw Komorowski, son homologue israélien Reuven Rivlin et des membres du Congrès américain ont participé mardi à l’inauguration officielle de l’exposition principale de l’imposant musée retraçant le passé presque millénaire de la communauté juive en Pologne.

ATTITUDE HÉSITANTE

Le grand rabbin de France Haïm Korsia n’a pas fait le voyage non plus, a regretté Mme Evens.
Le 13 novembre prochain M. Korsia doit se rendre à la tête d’une importante délégation à Auschwitz, le camp d’extermination installé par les nazis allemands dans le sud de la Pologne et où près d’un million de Juifs ont été assassinés.
« S’il va à Auschwitz sans visiter le musée de Varsovie, ce sera une grave erreur », a prévenu Mme Evens, dont l’Association européenne du Musée d’Histoire des Juifs de Pologne a réuni trois millions d’euros pour cofinancer son exposition permanente.
Qualifiant d' »hésitante » l’attitude de la communauté juive de France – la plus importante d’Europe et comptant de nombreux membres d’origine polonaise – Mme Evens l’explique par « la douleur des survivants », ajoutant que pour certains d’entre eux « construire le musée sur les ruines du ghetto était un sacrilège ».
AFP
 

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*