Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a estimé qu’Israël était un acteur indispensable de la reconstruction de la bande de Gaza, bien que son pays n’ait pas été invité à la conférence des donateurs du Caire.
“Gaza ne peut pas être reconstruite sans la coopération et la participation d’Israël”, a déclaré le ministre dans un entretien au site d’information Ynet.
Israël, qui impose un strict blocus sur la bande de Gaza depuis 2006, peut de facto empêcher ou faciliter le transfert de l’aide qui sera débloquée pour la reconstruction de Gaza, en autorisant ou non le transfert de matériaux de constructions ou de fonds vers l’enclave palestinienne.
Les autorités israéliennes exigent des garanties que cette aide internationale ne sera pas utilisée à des fins militaires par le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l’enclave.
Avigdor Lieberman s’est dit “réceptif” à tout ce qui “concerne la reconstruction des infrastructures civiles de Gaza”.
Interrogé sur une éventuelle participation matérielle ou financière d’Israël à l’effort de construction, le porte-parole du Ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a indiqué que la “question se posera pour les autorités israéliennes dans la foulée de la conférence du Caire”. Le Hamas et les autres factions palestiniennes protagonistes de la guerre de cet été n’ont pas été invitées au Caire.
RELANCE DU PROCESSUS DE PAIX
Certains diplomates israéliens ont déploré l’absence d’Israël, qui “se devait d’en être parce qu’à cette conférence seront discutées des questions qui affectent” le pays, selon un diplomate israélien cité par le journal Haaretz.
En marge de la conférence du Caire, le secrétaire d’Etat américain John Kerry va plaider pour une relance du processus de paix israélo-palestinien stoppé depuis avril.
Le chef de la diplomatie israélienne a accueilli cette idée avec réserve, affirmant que les initiatives des Palestiniens pour faire reconnaître unilatéralement leur Etat ne créent pas un climat de confiance pour la reprise des négociations.
“Il faut voir dans quel cadre et sur quels points porteraient ces négociations. Si elles ne portent que sur les exigences palestiniennes alors c’est peine perdu”, a tranché M. Lieberman, citée par Ynet.
AFP
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