Le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme
rend Hommage à Assi Dayan.
Acteur israélien prolifique et charismatique, metteur en scène internationalement reconnu, producteur et scénariste, Assi Dayan s’est éteint le 1e mai 2014 à Tel Aviv, à l’âge de soixante-huit ans. Le Musée d’art et d’histoire lui rend hommage à travers trois films, dont un documentaire inédit en France.
Assi (Assaf pour l’état civil) est né en 1945 à Nahahal (Palestine sous mandat britannique). Il est le fils de Moshé Dayan, chef de l’état-major de l’armée israélienne, puis ministre de la défense au moment de la guerre des Six jours.
Cet autodidacte se lance dans le cinéma comme acteur en 1967, campant un héros sioniste dans le film de Yosef Milo, He Walked in the Fields.
Sa carrière le mène ensuite à Hollywood, où il est dirigé par des géants comme John Huston (Promenade avec l’amour et la mort, 1969) ou Jules Dassin (La promesse de l’aube, 1970).
HUIT PRIX OFIR LES OSCARS ISRAÉLIENS
De retour en Israël, il joue notamment dans Opération Thunderbolt, de Menahem Golan (1977), un des plus grands succès du cinéma israélien des années 1970. Ce film sera nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger.
On le voit plus tard dans Au-delà des murs, d’Uri Barbash (1984) et Devarim d’AmosGitaï (1995). En 2007, il incarne le père ultra-orthodoxe du très beau film de David Volach MyFather, My Lord, et tient pour la télévision le rôle du psychanalyste dans la série Betipul (adaptée aux États-Unis sous le titre In Treatment).
Il aura participé en tout à plus de quarante films, au cinéma et à la télévision, et reçu huit prix Ofir, les oscars israéliens. Un record absolu.
Mais c’est surtout comme metteur en scène, à partir des années 1970, qu’Assi Dayan a obtenu sa reconnaissance. Il remet alors en question l’idéal sioniste défendu par son père.
L’UNITE HALFON NE RÉPOND PLUS
En 1976, il dirige une comédie « culte » en Israël, “L’unité Halfon ne répond plus”, critique humoristique de l’armée israélienne, rediffusée régulièrement à l’antenne. Ses films rencontreront le succès par delà les frontières d’Israël, en particulier La Vie selon Agfa (1992), analyse caustique des conflits qui déchirent la société israélienne, récompensée à la Berlinale en 1993. Ce film marque un tournant dans l’histoire du cinéma israélien.
Parmi ses autres réalisations, on compte Monsieur Baum (1998) et Dr Pomerantz (2011).
La vie d’Assi Dayan fut agitée et jalonnée de scandales. Gila Almagor, l’une des comédiennes principales de La Vie selon Agfa, actrice et symbole du cinéma israélien, a déclaré à sa mort « Nous avons perdu l’un des plus grands créateurs de ce pays.”
Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint Aignan
71 rue du Temple Paris 3 eme
Tel : : 01 53 01 86 60
Projections : Lundi 10 novembre 2014 à 19 h 30
LIFE AS A RUMOR (récit autobiographique)
(Hachayim Keshmua’a)
d’Adi Arbel et de Moish Goldberg inédit en France
Mardi 11 novembre 2014
A 15 h : LA VIE SELON AGFA
D’Assi Dayan
un manifeste politique décapant
A 17 h : DR POMERANTZ
Dernière réalisation d’Assi Dayan ou il y incarne le rôle principal
Sylvie Bensaid
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