Des centaines d’ultra-orthodoxes juifs ont bravé jeudi à Jérusalem de nouvelles règles imposées par les autorités pour pratiquer un rituel ancestral consistant à sacrifier un poulet blanc après l’avoir fait tourner au-dessus de sa tête avant Yom Kippour.
La Kapara consiste à faire tourner une volaille blanche trois fois au-dessus de la tête d’un fidèle en récitant des formules religieuses pour que ses péchés passent à l’animal avant Yom Kippour, jour le plus sacré pour les juifs, célébré à partir de vendredi soir.
Le volatile est ensuite égorgé, puis la valeur de la volaille, un mâle pour les hommes et une femelle pour les femmes, est versée à une cause charitable.
Le rituel, qui remonte au Moyen-âge, avait lieu jusqu’à cette année en pleine rue dans les quartiers ultra-orthodoxes, notamment à Jérusalem. Mais pour des raisons sanitaires, le ministère de l’Agriculture a décidé que la Kapara devait désormais se pratiquer en dehors du centre ville, notamment près d’abattoirs et dans des créneaux horaires précis.
Cela n’a pas empêché des orthodoxes, encouragés par le tribunal rabbinique de leur communauté qui a critiqué les nouvelles normes, de se livrer jeudi à la coutume comme si de rien n’était.
« Cette pratique a toutefois diminué cette année », a affirmé le rabbin Henri Kahn, rédacteur en chef de Kountrass, une revue ultra-orthodoxe francophone.
« Les rabbins ont conseillé de substituer aux volailles blanches une somme d’argent que l’on fait également tourner au-dessus de la tête en vue de l’expiation des péchés et qui est ensuite versée aux nécessiteux », a-t-il dit.
Avec AFP
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