L’été a été maussade. Et nauséabond.
La haine antijuive, devenue dangereusement banale,
a montré son vrai visage.
Au point de nous donner la nausée et la gueule de bois.
Les images-choc de cette haine décomplexée et fière ont envahi les chaines de télévision du monde entier avec parfois, pour seule explication, un bandeau lumineux en bas de l’écran où défilaient en boucle : « No comment » (Euronews).
Mais qui s’en souvient encore ? La rentrée est là et, avec elle, les bonnes résolutions. Tourner la page des illusions perdues.
On aimerait sincèrement oublier cet été traumatisant. On aimerait vraiment chasser le souvenir insoutenable de cette brutalité en plein Paris. Mais comment faire comme si rien ne s’était passé ?
La rentrée est là et la vie continue. Mais peut-on ignorer le message clair que chacun a compris dans les affrontements de juillet dernier, place de la Bastille (13 juillet), à Barbès (19 juillet), à Sarcelles (20 juillet), place de la République (26 juillet) ?
Une étape de plus a été franchie dans l’escalade de la terreur qui s’est installée en France ces dernières années. Terreur intellectuelle qui fait dire aux uns « Nous sommes tous des « résistants’’ Palestiniens » ; terreur idéologique qui fait dire aux autres « Le sionisme est un crime universel » ; terreur islamique qui fait dire à tous « Les Juifs coupables sont nos ennemis. »
Cette terreur dressait ses premières barricades dès les années 2000 (seconde Intifada) en faisant du conflit israélo-palestinien un enjeu de politique intérieure. La violence antijuive y était déjà féroce. Entrée dans l’engrenage de ces manifestations comme celle du 10 janvier 2009 à Nice (180 interpellations, 12 policiers blessés), la France sombre depuis lors dans une situation catatonique. Tantôt scandalisée, tantôt laxiste, elle montre surtout une effrayante mélancolie. Comme si, impuissante, elle assistait elle-même à ses propres funérailles.
Or, nous le savons tous. Les 50 jours de conflit à Gaza n’ont été qu’un prétexte de plus à la démonstration de force de réseaux radicaux qui ici et là, à Paris comme à Mossoul, conquièrent chaque jour un peu plus du terrain. Il n’y a pas de différence. Des cris fanatiques appellent au meurtre des Juifs et passent à l’acte sous nos fenêtres, de manière aveugle et massive, avec un acharnement stupéfiant. Plus question de simples émeutes et de dérives. On attaque les personnes et les biens, on assiège les lieux de culte, on livre bataille contre les vrais symboles de la mixité et de la tolérance. Une guerre d’un autre âge a envahi notre quotidien.
Ces foules vociférantes et hargneuses nous tétanisent car on les sait capables de tout. Et de tout, elles seront capables. Il serait bien naïf de croire qu’elles vont tranquillement rentrer chez elles.
On ne compte plus les agressions gratuites de l’été dernier contre les « complices du génocide de Gaza. » Toute personne identifiée comme juive, ou simplement philosémite, semble clairement la cible de véritables opérations punitives.
Laurent Drai, Conseiller municipal de Stains, a fait l’objet d’insultes antisémites et de menaces de mort dans un bus de sa propre ville.
Seize personnes, pour la plupart des mineurs, ont été interpellées dans le quartier du Marais pour avoir commis des dégradations dans un restaurant de la rue des Rosiers. Ces jeunes ont crié « Mort aux juifs » et « Israël assassin ».
Un jeune homme de 19 ans a été agressé et blessé par une dizaine de personnes devant son domicile à Bobigny. Les agresseurs armés de bâtons lui ont asséné plusieurs coups à la jambe et sur le flanc en lui disant « on est là pour casser du Juif (…) on va te faire la même chose qu’à Ilan Halimi ».
A Gap, une femme catholique et handicapée, a été lynchée avec une violence inouïe pour avoir accroché chez elle un drapeau israélien visible dans la rue par la fenêtre de son appartement.
A Toulouse, dans un supermarché (Leclerc de Blagnac), un couple faisant ses courses a été sauvagement agressé par quatre individus sans raison apparente. Dans la même ville, un homme a tenté d’attaquer l’espace du judaïsme avec des cocktails Molotov.
Des inscriptions antisémites et des croix gammées ont été taguées sur la façade de la mairie annexe de Valenton (Val-de-Marne). A Givet (Ardennes), des signes antisémites ont été tagués sur un chantier de construction. A Laon (Aisne), des tombes vandalisées ont été découvertes au cimetière Saint-Just qui offrait un spectacle de désolation : croix renversées, pierres tombales brisées, crucifix cassé.
Alain Seksig, inspecteur de l’éducation nationale et ancien membre du Haut Conseil à l’intégration, rappelle que, dès 2004, les enfants juifs ne pouvaient déjà plus être scolarisés dans « n’importe quel établissement public. » (La Croix, 17 juillet, « Le ‘’vivre ensemble’’ mis à l’épreuve »).
Combien sont-ils désormais à être convaincus que ces représailles sont une juste réponse à une « haine bien méritée » ? Un droit de tuer pour raison humanitaire ?
Les barbares sont en train de prendre le pouvoir, tous les pouvoirs. Celui de la rue, mais aussi celui de la peur. Ils bravent la Loi et giflent la République. La haine est devenue pour des centaines d’entre eux un slogan fédérateur sans nuance ni limite.
Il faut beaucoup de courage
pour regarder la réalité en face.
Les Juifs de France n’ont pas le choix.
C’est la réalité qui les regarde.
Des voix se sont fait entendre. Des mots forts ont été dits :
· « On est assis sur une poudrière » (Alain Jacubowicz, président de la Licra, Le Figaro, 21 juillet).
· « Jamais, je n’ai cru revoir de telles hordes acharnées dans le pays que j’habite, que j’aime et que je sers » (Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, journal Sud-Ouest, 22 juillet).
· « J’assiste avec stupeur et colère à la renaissance d’un antisémitisme proclamé. (…) La République est une, indivisible et laïque. (…) [Elle repose] sur quatre piliers, liberté, égalité, fraternité, laïcité. Et chacun sait qu’il suffit qu’un des piliers cède pour que l’édifice entier puisse s’écrouler. Or la menace est là » (Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux, ancien Président du Conseil constitutionnel, Le Monde, 24 juillet).
· « On a sous-estimé la haine des Juifs et de la France au nom de la lutte contre l’islamophobie » (Alain Finkielkraut, Le Figaro, 26 juillet).
· « Il y a une nouvelle France anti-juive » (Pierre-André Taguieff, JDD, 26 juillet)
· « On ne peut pas limiter ces actes à des voyous ou à des casseurs (Francis Kalifat, vice-président du CRIF, BFMTV, 27 juillet).
· « Quand une manifestation dégénère en menaces et en actes antisémites, la barbarie gagne la France » (Bruno Le Maire, député UMP de l’Eure, Le Figaro, 4 août 2014).
On peut saluer les efforts considérables des autorités communautaires pour appeler au calme et à la raison.
Haïm Korsia, Grand-Rabbin de France, a exhorté à « une réaction collective et des paroles d’apaisement (…) car nous avons à protéger les valeurs de la République » (Le Point, 23 juillet).
Roger Cukierman, président du CRIF, n’a pas ménagé ses efforts dans les médias : « On n’a jamais vu une telle dérive en France » (BFMTV), « C’est une rupture du pacte républicain » (Europe 1), « Il s’agit d’un événement d’une gravité extrême » (Le Monde), « On assiste à une dérive terroriste en France » (France info), « On a franchi un cap supplémentaire dans la haine des Juifs » (Actualité juive), « On se croyait en pleine guerre » (Radios Chrétiennes Francophones, 21 juillet).
Manuel Valls a fermement condamné ces violences bel et bien considérées par le ministre de l’Intérieur lui-même comme des actes de terrorisme (15 Juillet, Huffington Post). Bernard Cazeneuve justifiait d’ailleurs son choix d’interdire certaines manifestations pro-Gaza en invoquant des circonstances d’exception. De son côté, François Hollande avertissait dans la traditionnelle interview du 14 juillet : « Il ne peut pas y avoir de dérives et de débordements, d’intrusion ou de volonté d’intrusion dans des lieux de culte. »
A l’occasion de la commémoration du 72ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv (12.884 juifs raflés les 16 et 17 juillet 1942), le Premier ministre rappelait que la haine antijuive « se répand dans nos quartiers populaires, auprès d’une jeunesse souvent sans repères, sans conscience de l’histoire (…) La lutte contre l’antisémitisme, ce n’est pas seulement le combat des Juifs, c’est le combat de chacun d’entre nous, de toute une nation. (…) S’en prendre à un Juif parce qu’il est juif, c’est s’attaquer à la France. Et parce qu’elle sait le déshonneur de ne pas veiller sur ses enfants, parce qu’elle se souvient, la France répondra avec la plus grande force, la plus grande intransigeance. » Et le premier ministre d’insister sur les « morsures de la barbarie qui l’emportent sur les valeurs universelles », de déclarer avec honnêteté que cette « déroute morale » s’explique par le naufrage de toute une classe politique, par la tentation du « reniement » et de « l’ignominie ».
Yonathan Arfi, vice-président du CRIF, ne s’est pas déclaré surpris par ces agressions antisémites, « problème structurel de notre société ». Il s’est dit par contre préoccupé par des passages à l’acte collectifs, « ce qui est nouveau et inquiétant » (Studio Akadem, juillet 2014). Si les pouvoirs publics, selon lui, ont été surpris et dépassés par cette situation inédite, il faut faire confiance dans la capacité de l’Etat à protéger les citoyens. Cependant, avoue-t-il, ne perdons pas de vue que les Juifs de France sont victimes à la fois d’une société qui s’effrite et du facteur aggravant de leur judéité. « Ils subissent une double peine ».
A la question suivante « les Juifs de France doivent-ils avoir peur ? », Ariel Goldman, président de la FSJU, déclare que le gouvernement est conscient de la gravité de la situation et que la justice fait son travail (Studio Akadem).
Exemple : le 23 juillet, à la suite des événements de Sarcelles, le tribunal de Pontoise a condamné en comparution immédiate trois hommes de 21 à 28 ans à des peines allant de trois à six mois ferme pour des « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et a ordonné leur incarcération immédiate. Pour « port d’arme prohibée », le quatrième a écopé de trois mois d’emprisonnement, sans mandat de dépôt.
Autre exemple : mercredi 3 septembre, un Tunisien de 34 ans, interpellé à Barbès le 19 juillet, a été condamné à deux mois fermes pour violences sur des policiers.
Un bon signe, mais une goutte d’eau.
Une question essentielle se pose. Le ton donné a-t-il été suivi unanimement comme on pouvait s’y attendre ? Tous nos journalistes et nos ‘’élites’’ politiques ont-ils fait preuve d’un même sens des responsabilités et de discernement ? Que nenni.
Dans son excellent article, « Le silence des médias français » (Europe Israël News 14 juillet) Jean Szlamowicz a critiqué la « narration mensongère » des médias. S’appuyant sur une dépêche édulcorée de l’AFP sur les premiers débordements du 13 juillet (reprise à la lettre par nombre de journaux), il dénonce un journalisme « falsificateur ».
Alors que plusieurs synagogues ont été prises d’assaut, on y parle de « heurts limités … de dégâts légers … d’échauffourées dues à de petits groupes de jeunes gens isolés » et donc non représentatifs des manifestants qui, à Bordeaux ou à Marseille, « ont défilé dans le calme. » Cette dépêche n’a rien à voir avec la guerre urbaine qui venait d’avoir lieu et allait recommencer.
La vérité est que les manifestants « armés de haches pour certains, de bouteilles, de parpaings, de mortiers et de chaises dérobées aux terrasses de café environnantes, ont pris à parti des membres de Ligue de Défense Juive et de la SPCJ qui assuraient la sécurité devant le bâtiment (synagogue de la rue de la Roquette à Paris). Forcées de riposter, les forces de sécurité juives ont eu plusieurs blessés, dont un qui a été transféré à l’hôpital. » (Actualités Juives, 14 juillet). Sans l’intervention de ces jeunes gens courageux aux côté des six CRS présents, la furie destructrice aurait pu être dramatique.
Les appels au meurtre se sont répétés au cours d’autres manifestations, y compris celles qui étaient interdites par arrêté ministériel (Barbès, 19 juillet, 44 interpellations, 17 policiers blessés) ou préfectoral (Sarcelles, 20 juillet, 18 interpellations). Razzias, pillages, violences ont continué au mépris de toute règle et de toute autorité. A Sarcelles, des grenades ont été lancées contre les magasins juifs. Des dizaines de voitures ont été brûlées. Des quartiers entiers, à Garges, Créteil, Paris, ont été littéralement dévastés.
On a cru à certains moments que le pays était au bord de l’insurrection.
57% des Français, à juste titre effrayés et choqués, se sont prononcés en faveur d’une interdiction des manifestations pro-palestiniennes (128209 votants, sondage le Parisien, 17 juillet 2014). Le 23 juillet, Le Figaro publiait un nouveau sondage (Ifop) où 62 % des personnes interrogées étaient favorables à l’interdiction des manifestations « car elles s’accompagnent de scènes de violence grave. » A la question suivante : « Trouvez-vous normal que des députés PS participent à des manifestations pro-palestiniennes ? », 81 % des 8731 participants ont répondu non. Haro aux élus verts et aux autres responsables politiques (NPA en tête). Compte-tenu des circonstances, leur présence dans les défilés est un déni d’égalité et de retenue.
Partout dans le pays, on a perçu indignation et stupeur unanimes. Partout, sauf dans nos médias.
Au lieu d’insister et de condamner les « mort aux juifs » scandés compulsivement ici et là, au lieu d’expliquer pourquoi et comment le Hamas encensé par les manifestants devrait être jugé pour crime génocidaire contre sa propre population, trop de journalistes ont préféré opérer un retournement exécrable des valeurs en accusant les Juifs d’être eux-mêmes responsables des débordements. Une pure provocation.
Si on ne peut que saluer le sens civique du journal Le Parisien (21 juillet) qui a insisté sur les comparutions immédiates pour outrage et rébellion, sur les peines de prison ferme ou avec sursis, sur les centaines d’heures d’intérêt général requises, sur les lourdes amendes à payer aux policiers blessés, il n’en va pas de même partout, loin s’en faut.
Le Monde (21 et 31 juillet) a insisté sur « l’inconscience et l’immaturité des jeunes provocateurs », assimilant les violences à des chahuts d’adolescents en perdition. Le journal a surtout brandi le sacro-saint spectre de l’injustice sociale, source de tous les maux, et le sacro-saint dogme du droit de manifester, source de toutes les libertés. Absurdité ou manipulation ?
L’exemple le plus emblématique de cette position parfaitement indéfendable est l’éditorial de Christophe Barbier (L’Express, 5 août). On y lit en substance : la « communauté juive » est paranoïaque. Elle fait de mauvais choix, motivée par des « démons » que seraient « la peur, la lâcheté, le communautarisme, et la tentation du FN. » La peur nous dit-on, « mauvaise conseillère » inciterait à l’autodéfense « qui nourrit la violence. » Les Juifs « abandonnent » la France au lieu de se battre pour elle et la démocratie. L’alyah provoque la « bunkérisation » à des fins religieuses ou pro-israéliennes, ce qui n’est pas une solution. Car Israël est un « nulle part » (chacun appréciera) qui n’est pas « un endroit pour les laïcs ». Cette fuite en avant (y compris dans le vote FN) renforcerait l’antisémitisme. D’après ce papier éloquent, ce sont donc les Juifs qui sont responsables de la haine qu’ils suscitent. Pour monsieur Barbier, on ne peut pas être Juif et Français à la fois. Il faut choisir. Or, en ne faisant que de « mauvais choix », les Juifs de France ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Et que penser de la énième provocation d’Alain Gresh du Monde diplomatique, admirateur de Tarik Ramadan, qui suggère de comparer les Juifs qui font leur alyah aux apprentis jihadistes qui partent en Syrie ?
Nausée.
Comment expliquer cette absence assumée de neutralité, ces flagrants dérapages contrôlés, cet irrépressible besoin d’ériger en permanence un tribunal de la pensée unique au lieu d’établir une analyse distanciée et équitable entre les parties ?
Naturellement ce genre de négligences ne se fait jamais à propos de l’Ukraine, de la Syrie, de l’Irak.
A propos de l’antisémitisme,
on nous disait avant « ça n’existe pas »,
on nous dit maintenant « ça se comprend »,
et on nous dira demain « c’est trop tard ».
L’usage immodéré d’un manichéisme sans vergogne légitime tous les excès, et à mots à peine couverts. La « communauté juive » serait-elle toujours coupable ? Comme si les Juifs ne formaient qu’un seul et même homme sans bras ni jambes.
Trop de médias cloisonnent les problèmes pour mieux les éloigner et moins les voir.
Parce qu’ils cautionnent depuis longtemps les dérives antisionistes et les débordements populaires antijuifs qu’ils cherchent à expliquer et non à combattre, qu’ils cherchent à justifier et non à condamner, ces journalistes-là jouent avec le feu qu’ils attisent … au lieu d’éteindre.
Il est urgent que les anciennes peurs reviennent à l’assaut de nos consciences et nous contraignent à regarder l’avenir avec fermeté. Les leçons de l’histoire ne servent-elles à rien ? Le passé n’a-t-il pas montré que lorsque la terreur s’en prend aux Juifs, elle s’en prend tôt ou tard aux autres ? Ici les synagogues, là-bas les églises, et demain ?
Qu’évoquent pour nos contemporains et particulièrement pour nos jeunes, des termes comme pogroms ou Nuit de Cristal que Roger Cukierman ou le député Meyer Habib ont mentionnés à juste raison pour qualifier la nature exacte des heurts de juillet dernier ? Le haut-le-cœur médiatique pour en écarter immédiatement la comparaison « totalement disproportionnée » en dit long sur la nouvelle fracture qui s’opère dans notre société. Désigner la réalité d’aujourd’hui par les vrais mots pour donner du sens et avertir sur les dangers imminents est un réflexe naturel et indispensable mais on voit bien qu’il n’y suffit plus.
A quoi servent les commémorations et les beaux discours si c’est pour en arriver là ? Que peut le devoir de mémoire quand on se fait un devoir de ne plus se souvenir ?
Egarés entre pessimisme et lucidité, nous voilà bien démunis. Démunis sûrement, cette année encore, seront les professeurs face à leurs élèves pour raconter la Shoah dont beaucoup ne veulent plus entendre parler ni même voir en peinture.
Les territoires perdus de la République et de l’école font place à la bêtise et à l’ignorance, terreau privilégié d’une barbarie qui revêt plusieurs visages mais reste toujours la même quels que soient les époques, les lieux et les raisons.
A ceux qui ont la mémoire courte, et s’empressent d’archiver l’été 2014 d’un revers de main ou d’un effet de manche, nous leur disons ceci : les barbares n’ont jamais été fréquentables.
Jean-Paul Fhima
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