Pour sauver sa vie, plus de 150 amis et connaissances du journaliste Steven Sotloff exécuté par ISIS, ont travaillé ensemble toute l’année écoulée pour éliminer toute mention de sa citoyenneté israélienne et de ses racines juives. Son réseau d’amis, parlant 20 langues différentes, a numérisé chaque poste de Steven sur Facebook ou sur Twitter et a retiré toutes les mentions de ses connexions israéliennes ou juives.
L’opération pour sauver Steven a commencé peu de temps après son enlèvement en Syrie en Août 2013. Entre autres, il avait écrit des articles pour le Jérusalem Report et d’autres magazines, tout a été supprimé, et tous les détails de son identité sur le web ont «disparu» du jour au lendemain pour protéger le journaliste de ses ravisseurs.
Un de ses amis a confié : » Nous avons du nous assurer qu’aucun journaliste ne vende la mèche, il a fallu les convaincre de coopérer avec nous et de supprimer tous les liens entre lui et Israël ou le judaïsme, nous avions trouvé des articles sur Internet mentionnant les racines juives de Steven et nous avons joint les journalistes et les rédacteurs en chef, qui ont mesuré le danger et nous ont aidé, à l’instar du New York Times et d’autres journaux en Floride. Juste après son enlèvement, un article du New York Times a rapporté que le journaliste était le petit-fils de survivants de l’Holocauste, cette information a été retirée immédiatement du site internet du Times et le compte Facebook de Sotloff a également disparu. Nous avions des informations, et savions qu’ ISIS n’était pas au courant des origines juive de Steven, et encore moins de sa citoyenneté israélienne, c’est ce que nous ont dit d’autres journalistes qui étaient avec lui et ont été libérés« .
La famille de Sotloff défie l’Etat islamique
C’est un porte-parole plutôt inattendu qui a rendu hommage à Steven Sotloff. Barak Barfi, spécialiste du monde arabe au think-thank New America Foundation et ami du journaliste américain exécuté par l’Etat islamique en Irak, s’est adressé directement en arabe aux djihadistes, devant la maison des Sotloff à Miami, en Floride : « Steve est mort en martyr au nom d’Allah ».
Puis Barak Barfi a défié Abou Bakr al-Baghdadi, le « calife » autoproclamé du groupe : « Vous avez dit que le mois de ramadan était le mois de la miséricorde mais où est votre miséricorde ? Je suis prêt à débattre avec vous […] Je n’ai pas de sabre à la main » a expliqué Barak Barfi qui a rendu un vibrant hommage au journaliste fasciné par le monde arabe : « Comme nous tous, c’était juste un homme qui essayait de trouver le bien dans un monde de ténèbres », a-t-il souligné, pour le compte de la famille du journaliste.
par Roger Haddad pour Tel-Avivre-
http://www.tel-avivre.com/2014/09/04/150-amis-et-connaissances-de-steven-sotloff-ont-scrute-le-web-pendant-1-an/
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