2. XXIIe Conférence des Ambassadeurs – Israël – Territoires palestiniens – Discours d’ouverture de M. François Hollande, président de la République (Paris, 28/08/2014). un extrait :
C’est la troisième crise de Gaza en 6 ans – après celle de 2008 et celle de 2012 – mais c’est aussi celle qui est la plus meurtrière (plus de 2.200 morts).
Aujourd’hui, un cessez-le-feu a été trouvé et négocié au Caire. Je veux saluer tous ceux qui y ont contribué. La France a joué son rôle. Des engagements ont été pris par chacune des parties. Ils doivent donc être strictement, précisément, rigoureusement mis en oeuvre car Gaza ne peut plus rester une base armée pour le Hamas, ni non plus une prison à ciel ouvert pour ses habitants. Il faut aller vers une levée du blocus progressive et une démilitarisation du territoire.
La France, là encore, a fait des propositions pour assurer une supervision internationale de la destruction des tunnels ; sécuriser la réouverture des points de passage entre Gaza d’une part, Israël et l’Égypte d’autre part ; et donner à l’Autorité palestinienne les moyens de répondre à la crise humanitaire et d’entreprendre une nouvelle fois, je dis bien une nouvelle fois, la reconstruction de Gaza.
C’est le chemin de la paix qu’il convient de retrouver. Au plus vite. Chacun en connaît les conditions et les paramètres. Je vais les répéter : un État palestinien démocratique et viable, vivant aux côtés de l’État d’Israël en sécurité. Mais nous voyons bien que les formules finissent par s’épuiser. La négociation pour la négociation ne suffit plus, dès lors qu’elle n’aboutit jamais. Nous devons lui donner toujours sa chance et la responsabilité en revient aux parties-prenantes. Mais il reviendra à la communauté internationale de prendre l’initiative.
Le rôle des États-Unis est décisif. Mais celui de l’Europe ne l’est pas moins : elle doit agir et utiliser tout le potentiel, par exemple, de l’initiative arabe de paix. Elle n’a pas été suffisamment prise en compte depuis 2002. C’est l’Europe qui fait beaucoup pour reconstruire, développer la Palestine. C’est l’Europe qui doit aussi faire pression, sur les uns et sur les autres, et ne pas être simplement un guichet vers lequel on s’adresse pour effacer les plaies de conflits récurrents.
La position française est parfaitement
définie par le président de la République :
– il faut démilitariser la bande de Gaza,
détruire les tunnels et sécuriser les points de passage
– créer un État palestinien démocratique et viable vivant
en sécurité aux côtés de l’État d’Israël
– l’Europe ne doit pas être le guichet de paiement
pour des conflits qui reviennent sans cesse .
MAIS, Khaled Meschal a déjà exclu toute démilitarisation et a annoncé que cette guerre ne serait pas la dernière .
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