DEBKAFILE
Adaptation française
Thérèse Zrihen-Dvir
Avec la reprise des négociations au Caire le dimanche, un bloc à trois fronts fait face pour une trêve durable à Gaza, rapportent les sources exclusives de renseignement de DEBKAFILE le 17 août courant, alors que le président égyptien Abdel Fatteh El-Sissi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’alignent dans une solide phalange contre l’alliance islamiste Hamas-Jihad.
Leur solide dispositif, soutenu par les ailes du roi saoudien Abdallah et du président russe Vladimir Poutine, s’est fixé cinq objectifs :
1-Faire face au Hamas avec un front politique de sécurité solide qu’il ne pourra pas briser.
2-Mettre le Hamas au pied du mur afin qu’il accepte la proposition du cessez-le-feu égyptienne inchangée et sans condition.
3-Contraindre le Hamas à désarmer, à savoir le démantèlement de ses roquettes et de ses tunnels, et ainsi arracher les dents à son aile militaire, Ezz e-Din al-Qassam.
4-Distancer du triple bloc tout projet de transaction de l’administration d’Obama avec les factions islamistes palestiniennes.
5-Empêcher les Européens de s’immiscer dans ces transactions. Les ministres des Affaires étrangères de Grande-Bretagne, France, Allemagne et l’Italie qui s’étaient réunis à Bruxelles ont proposé le vendredi de prendre en charge les passages frontaliers de Gaza et de contribuer pour empêcher les flux d’armes illégales.
Samedi, Le Caire, Jérusalem et Ramallah avaient poliment informé Bruxelles qu’ils préfèrent gérer cette situation eux-mêmes et sans assistance diplomatique ou nécessité de sécurité européenne. La silencieuse mise en forme de l’alliance à trois fronts pour résoudre le conflit de Gaza par l’arrêt durable des hostilités, laisse la plupart des israéliens et des médias du monde avec un grand point d’interrogation, dit DEBKAfile. Dans l’intérêt du secret hermétique, Netanyahu et le ministre de la Défense Moshe Yaalon ont choisi de laisser le reste du gouvernement dans l’obscurité, s’attirant des vociférations des ministres.
La proposition formulée par les trois partenaires met le Hamas et le Jihad dans une situation difficile. Le monde arabe les a abandonnés et leur unique source de financement est Téhéran. Ainsi, leurs choix ne sont guère réjouissants : Faire face à une aggravation de la guerre qu’Israël entend entreprendre jusqu’au bout, ou avaler la pilule et accepter l’unique proposition sur la table, qui revient au désarmement et à la capitulation.
Leur isolement est complet. Les dirigeants égyptiens, israéliens et palestiniens ont réussi à couper tout soutien du Hamas par Washington, le Qatar et la Turquie, et lui bloquer de même toute voie vers Moscou.
Afin d’encourager le Hamas à choisir le bon chemin, l’Armée de l’Air israélienne survole en permanence les bases du Hamas et les centres de commandement dans la bande de Gaza, prête à un signal pour passer à l’offensive si les fondamentalistes palestiniens font le mauvais choix au Caire.
Mahmoud Abbas, qui apparemment s’était assis en marge du conflit à Gaza pendant l’opération militaire d’un mois, a finalement jeté ses dés avec Sissi et Netanyahou à l’approche de la crise.
http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/2014/08/le-dispositif-netanyahu-sissi-abbas-pour-confronter-le-hamas-djihad-au-caire.html
Poster un Commentaire