Depuis la reprise des hostilités vendredi,
Tsahal a visé une centaine de cibles.
Depuis quelques années déjà, nous constatons que les guerres ou les opérations menées par Israël revêtent un aspect tout à fait différent des tactiques coutumières des combats, et cela résulte directement du fait qu’une armée conventionnelle ne peut pas se mesurer avec la terreur sans essuyer des pertes considérables de ses effectifs militaires.
Il ne s’agit plus d’une armée face à une autre, mais bien d’une armée soumise aux lois internationales devant des groupes de terroristes sans lois, ni éthique. Ainsi, pour éviter des conséquences catastrophiques, Israël s’est vu contraint d’adopter une tactique qui se révèle étonnamment efficace : La démolition de l’état, entité qui abrite les terroristes, lesquels agissent sous couvert en son nom.
L’ère des guerres conventionnelles est périmée. Nous ne verrons plus des armées et leur armada se confrontant face à face, mais plutôt des frappes de drones ou de l’armée de l’air ou navale, puisque les terroristes ne peuvent pas se permettre de posséder un arsenal aérien ou maritime, mais plutôt des milices équipées d’armes légères ou semi-légères mouvantes.
Nous avons devant nous une armée à découvert qui se dirige avec ses blindés vers des fourmilières, des tunnels, des caches où sont nichés les terroristes et leur arsenal de roquettes. Les uns sont visibles, cibles aisément repérables, l’ennemi lui, se cache et n’émergera que lorsqu’il pourra surprendre l’unité militaire et la décimer.
Lors de la confrontation d’Israël avec le Hezbollah au Liban, ce dernier espérait entrainer les soldats israéliens dans ses taupières dissimulées dans son sous-sol. L’armée israélienne avait au début l’intention de les y déloger, mais face aux résultats désastreux de l’armée américaine dans ce genre de lutte en Afghanistan, Israël a opté pour la destruction du Liban, faisant un usage excessif de son armée de l’air.
Les avions israéliens ont sillonné l’espace aérien libanais, démolissant le pays et toute son infrastructure, faisant de ses villes des amas de ruines. La population n’eut d’autre alternative que de fuir, créant une catastrophe humanitaire. Israël n’était même pas certain que cette tactique contraindrait le régime libanais à se révolter contre le Hezbollah qu’il garde en son sein. À sa grande surprise, ce fut bien le cas. Face à un Liban complètement ou presque démoli, les libanais accusaient ouvertement le Hezbollah de les avoir exposés à une impasse qu’ils ne peuvent contourner.
La même tactique fut appliquée à Gaza. Si le Hamas emploie la population de Gaza comme bouclier, contraignant Israël à limiter sa stratégie militaire, la solution qui lui restait était de démolir les habitations, informant au préalable la population afin qu’elle les abandonne. Une fois certains quartiers de la ville rasés complètement, le Hamas, qu’il l’admette ou non, a perdu sa guerre. La population au nom duquel il prétendait agir, s’est retournée contre lui, face au désastre que l’armée aérienne a laissé après son passage. Ces quartiers ne sont plus que des décombres, où personne ne peut plus vivre.
Restaurer de ces décombres un semblant de vie, est une tâche titanesque et excessivement onéreuse. Les palestiniens deviennent donc tributaires de la communauté internationale ou de mécènes comme l’Arabie Saoudite qui leur dictera la conduite à suivre. Quand à Israël, sa déclaration de Gaza comme zone ennemie, le nettoie de toute responsabilité.
Il serait stupide de ne pas voir la défaite du Hamas et encore moins de prendre pour argent comptant ses vaines menaces.
Aujourd’hui, les Gazaouis, éternels victimes, paient très cher pour avoir choisi le Hamas comme leur représentant.
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