J’avais prévu, comme beaucoup de juifs de France, de passer mes vacances d’été en Israël. Un mariage a jerusalem était en fait le prétexte pour y retourner pour la quatrième fois cette année.
Je ne pensais pas alors que le tourisme de France vers Israël allait connaître quelques soubresauts.
Malgré les roquettes et l’opération terrestre qu’Israël menait a l’encontre du Hamas pour assurer la sécurité de ses habitants, je n’ai pas une seconde pense a changer de destination.
Je ne vous cache pas qu’en me dirigeant vers l’aéroport Roissy Charles de Gaulle samedi 2 août après Shabbat, j’avais le cœur lourd. Mes pensées allaient aux soldats israéliens qui se battaient pour défendre notre droit a vivre en sécurité, a ces parents éplorés, aux enfants de Sderot, d’Ashkelon et d’Ashdod qui devaient se cacher dans les abris lors des alertes. Comment allais je trouver ce pays que j’aime tant?
Au comptoir d’enregistrement d’El Al mes craintes se sont évanouies et comme d’habitude, je me sentais déjà chez moi. J’avais hâte de foulele sol d’Israel. Au petit matin, après un voyage délicieux dans un 747 400, me voici donc en Israel. Eldan mon loueur préfère était pris d’assaut. Le sourire aux lèvres, les hôtesses se réjouissaient de notre venue.
Direction Herzlya pour quelques heures de repos avant de rejoindre la mer morte par le sud. Inconscience me direz-vous et oui peut être mais en Israel, je me sens en sécurité
Après avoir traversé Ashdod, Ashkelon, Beer Sheva et Arad sans l’ombre d’un missile, me voici a Ein Bokek.
Une mer morte qui nous tend les bras a perte de vue. Pas un seul touriste français a l’horizon. Pourtant l’office du tourisme israélien a Paris me disait il y a quelques semaines ne pas vouloir communiquer ni promouvoir la destination auprès de la presse communautaire et de ses journalistes, cette clientèle qui nous lit régulièrement lui étant déjà acquise. Nous préférons sensibiliser un autre public, me disait il.
Et bien non, détrompez vous Monsieur le Ministre du tourisme israélien, beaucoup de juifs de France ont annulé leur séjour. Ils ne souhaitaient pas exposer leurs enfants aux missiles. Dans l’hôtel ou je séjourne, et ceux avoisinant, il n’y a pas un seul français et cela me désole beaucoup.
J’ai fait un petit tour hier dans la ville et je n’ai rencontre que des russes et quelques israéliens. Les petits commerces sont délaissés, et cela sent la désolation.
Mon périple ne s’arrête pas a la mer morte, fort heureusement, je vous ferai part de mon ressenti dans d’autres villes dans les prochains jours .
Sylvie Bensaid
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