A l’issue de la prière de ce vendredi
à la Grande Mosquée de Paris,
en plein cœur du Vème arrondissement
On pouvait légitiment se demander où on se trouvait… D’ordinaire si calmes, les rues de la petite place du Puits de l’Ermite qui fait face à l’entrée de la prière des hommes se sont retrouvées le théâtre d’une manifestation spontanée d’une trentaine de barbus chiites qui durant 45 minutes ont hurlé, en arabe, des slogans anti-israéliens (« A mort Israël »), pro-palestiniens et plus étonnant encore si l’on peux dire, pro-Hezbollah, ponctués de « Hallah Akbar » lancé par le meneur et repris par le groupe. Mieux, et ce n’est bien évidemment qu’une façon de parler, ces hommes et quelques femmes, voilées de noir, brandissaient à bout de bras non pas le drapeau palestinien, auquel on aurait pu s’attendre étant donné le climat régnant dans la capitale française depuis quelques temps (un seul a été sorti sur la fin), mais des portraits de l’Ayatollah Khomeiny et du Cheik Yassine, fondateur et dirigeant du Hamas mort en 2004 à Gaza….
Ce n’est pas la première fois que de telles manifestations ont lieu à l’issue de la prière du vendredi à la Grande Mosquée de Paris. Mais globalement, ces incidents sont rares et celui d’aujourd’hui n’a pas réuni grand monde et ne s’est guère prolongé contrairement aux précédents. Quand manifestation il y a, elles sont toujours liées à l’actualité du Proche-Orient, Intifada ou Opération Pilier de Défense en novembre 2012, qui avait été beaucoup plus importante en nombre et en rage. Mais jusqu’à aujourd’hui, jamais, Khomeiny et Cheik Yassine ne s’y étaient invités…
La grande majorité des Musulmans présents aujourd’hui ne se sont pas attardés et non pas participé. Mais aucun n’est intervenu pour faire cesser les cris pas plus que le service de sécurité de la Mosquée. Pas plus non plus que le Commissariat de police du Vème qui, joint à deux reprises, n’avait « pas de véhicules disponibles » pour rétablir « l’ordre laïc » dans cet arrondissement .
Par Anne Drivas
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