Sarkozy : les juges voulaient l'humilier

On a vu à la télévision le visage de Nicolas Sarkozy après une garde à vue commencée à 7 heures 30 et terminée dans la nuit de mardi à mercredi à 02 heures 30 : traits tirés, pâle et les yeux éteints.

Il a été interrogé pendant 16 heures par des policiers courtois et très professionnels qui ont rempli 46 pages de procès verbal avec ses réponses faites sans assistance d’un avocat.
À 02 heures 30, il a été présenté à deux juges qui sans lire une seule ligne du texte de l’interrogatoire, l’ont mis en examen non pour des faits avérés mais pour des chefs d’inculpation graves ne reposant que sur des présomptions  » grotesques » selon l’ancien Président.
L’une des juges est membre du Syndicat de la Magistrature qui s’est illustré en épinglant les noms et les photos des cibles sur  » le mur des cons ».
Il n’appartient à personne de mettre en doute l’indépendance de la justice.Il est du devoir de tout le monde de la sauvegarder.
Les dossiers successifs sortis les uns après les autres contre Nicolas Sarkozy : compte étranger au Luxembourg, Karachi, Bettencourt, Tapie, comptes de campagne, Bygmalion, magistrat de la Cour de Cassation ..donnent le tournis . Il est si méchant que ça , Sarkozy et depuis si longtemps ? Et personne n’a réussi à le mettre en difficulté? Il est si habile que çà ? Son non-lieu dans l’affaire Bettencourt, il l’a obtenu comment?
Cela fait plus d’un an que tous ses téléphones sont piratés, ses communications écoutées et qu’un réseau d’indicateurs le cerne pour essayer de l’épingler . Son avocat, Me Thierry Herzog, a été mis en examen et il a constitué Me Pierre Haïk pour l’assister.

Il l’a dit à TF1 et à Europe 1 : les juges voulaient l’humilier en le convoquant tôt le matin , en le soumettant à un interrogatoire de 16 heures pour lui faire part en pleine nuit de leur décision prise longtemps à l’avance.
On frémit : on évoque rapidement des images de films sur la Grèce des colonels ou sur des procès staliniens : Z ou L’ Aveu . On refuse de se laisser entraîner plus loin.
Mais un ancien Président de la République est un justiciable comme les autres et il doit être traité comme les autres: ce n’est pas un tueur qu’il faut faire avouer, un chef de trafiquants qu’il faut faire craquer. Il aurait pu promettre un avancement contre une information, l’avancement n’a pas été accordé et la promesse peut parfaitement ne pas avoir été faite. Que restera-t-il de ce déferlement judiciaire quand les magistrats et les avocats auront examiné les faits, les preuves et non pas des écoutes illégales ou contestables.
Nicolas Sarkozy a été maltraité. Il l’a dit et tous ses électeurs ont ressenti l’affront. Il a l’immense culpabilité d’avoir prévu l’échec économique de la gauche au pouvoir et le délabrement de la droite. Il a dit la vérité, il doit être exécuté.
C’est vrai que le pays change, les gens sont différents et que partout, il y a un grand à peu près. La justice de la France doit être sereine et courtoise sinon on va abandonner très vite nos valeurs et notre société va se déliter.
André MAMOU