Le scénario de la tragédie, les objectifs des terroristes par Katy Bisraor

Dans un point de presse, le commandant de Tsahal de la région centre, le général Nitzan Alon a donné les détails sur le déroulement de l’enlèvement et de l’assassinat, détails qui permettent déjà de cerner l’objectif des terroristes et les re-sponsabilités. Katy Bisraor fait le point pour www.tribunejuive.info.
Les coups de feu qui les ont tués ont été enregistrés à la suite de l’appel à la police et les enquêteurs savaient que les trois jeunes avaient été au moins blessés.
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Et ils savaient qui étaient les terroristes. Ils voulaient laisser croire aux deux tueurs que l’enquête piétinait afin de les inciter à se montrer moins prudents.

Rachel Frenkel, Iris Yifrah, Bat Galim Shaar,

Nous serons unis à jamais

a dit le père de Naftali Frankel

pour expliquer la décision

des trois familles d’enterrer

l’un à côté de l’autre

leurs trois garçons.

Trois adolescents, qui en quelques jours, sont devenus les enfants de chacun.
Israël plongé dans un deuil profond tente dans cette journée douloureuse de comprendre ce qui s’est passé le jeudi 12 juin et l’armée israélienne pour la première fois depuis le début du drame, a donné ce matin, (mardi 1 juillet), des détails précis.
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Jeudi 12 juin vers 21h.40, GilAd Shaer et Naftali Frankel, deux amis âgés de 16 ans, tous deux lycéens dans un collège talmudique, arrivent à une station d’auto-stop située dans le Goush Etzion, une zone d’implantations israéliennes, située à mi-chemin entre Jérusalem et Hébron. Quelques minutes plus tard, arrive à la même station, Eyal Ifrah, âgé de 19 ans, étudiant dans une autre yéshiva voisine.
Vers 22h.10, une voiture de type Hyundaï prend en stop les trois jeunes. Le conducteur et le second terroriste sont déguisés en juifs religieux. A quelques centaines de mètres de là, un ami des deux adolescents de 16 ans, voit la scène, sans comprendre évidemment qu’il s’agit d’un enlèvement. Son témoignage sera es-sentiel.
La voiture prend dans un premier temps la direction de Jérusalem, puis brusquement fait un demi-tour en direction de Hébron. Les jeunes israéliens comprennent qu’ils ont été enlevés.
A 22h25 exactement, un des trois jeunes, (l’identité du jeune qui a téléphoné n’est pas encore autorisé à la publication) réussit avec sang-froid à téléphoner au numéro de police secours et chuchote :  » nous avons été enlevés ». L’enregistre-ment de la conversation montre que le jeune a immédiatement été découvert par les terroristes. On entend dans l’enregistrement plusieurs tirs ainsi que des bruits de lutte. L’évaluation est les trois jeunes ont été tués à ce moment-là. Les deux terroristes ont tiré sur eux, l’un derrière l’autre.
A 22.40, les terroristes persuadés d’avoir été repérés par l’appel téléphonique arrivent aux abords du village de Halhoul, et se rendent alors dans un champ escarpé de roches et enterrent rapidement les trois corps, en laissant un signe repérable, peut-être dans l’intention de revenir récupérer les corps par la suite. Ce champ appartient à un membre de la famille d’un des deux terroristes.
A 22.50, les terroristes brûlent la voiture L’évaluation de Tsahal est qu’ils ont ensuite cherché une cache, dans la région, sans tenter de s’enfuir plus loin, persuadés que la police était déjà à leur trousse. (Comme on le sait, suite à une bavure grave de la police qui n’a pas pris en compte l’appel téléphonique de secours, les recherches n’ont débuté que six heures plus tard. Sans la bavure des policiers, la vie des trois jeunes n’auraient pas pu être sauvés, mais les recherches auraient été plus rapides.) Pour Tsahal, ils se trouvent toujours dans cette cache. « Une question de temps pour que nous mettions la main sur eux dit le Général Allon. »
Dans les jours qui suivent, Tsahal arrête plus de 400 activistes palestiniens, la plupart du Hamas. Parmi eux, le Shin Beth a réussi à découvrir des palestiniens qui ont eu une certaine complicité avec les terroristes, ce qui a permis d’élucider la tragédie en moins de 18 jours.
La zone où se trouvait le champ où ont été enterrés les trois corps étaient passés en effet au peigne fin, mètre par mètre, grotte par grotte, puits par puits, preuve que Tsahal détenait des informations précises.
Ces données permettent de cerner les objectifs des terroristes. Il ne s’agit pas d’un enlèvement de type Guilad Shalit, mais d’une action terroriste classique dans le but de tuer mais qui débute par un enlèvement. Peut-être auraient-ils tenté de monnayer les corps et encore ce n’est pas sûr , rajoute un officier de Tsahal.
Les données permettent également à Tsahal de comprendre que cette action terroriste est le fruit d’une initiative locale. Fief du Hamas et d’autres organisations salafistes extrémistes, Hebron est habité par des familles qui génèrent depuis des années des actions meurtrières contre Israël. La manière d’agir, quelques peu amateur, les victimes choisies, prouvent que l’action n’a pas été commanditée d’en haut.
Alors pourquoi, pour Israël, le Hamas est-il responsable? Israël Hasson, ancien député et surtout ancien chef du Shin Beth, explique ainsi la responsabilité du Hamas. Il ne s’agit pas d’une organisation avec une hiérarchie claire comme c’est le cas au Fatah. Un peu dans la mouvance d’Al Qaïda et des Frères musulmans, il existe une multitude de cellules dans l’obédience du Hamas, proches du Hamas. Mais le ton, l’idéologie est donnée par la direction officielle. Lorsque Ismail Haniyeh, Premier ministre du Hamas Gaza, il y a un mois appelle sur la place publique à kidnapper et à tuer des juifs, et qu’un mois plus tard, une cellule indépendante kidnappe et tue des enfants israéliens, le Hamas est responsable.
 Par Katy Bisraor
www.endirectdejerusalem.com
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pour www.tribunejuive.info.

 
 

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