C’est une histoire qu’on aime à raconter :
une histoire de réussite et de bonheur.
Ça se passe aux USA, bien entendu.
Sara Blakely est américaine, blonde et jolie. Elle est née le 21 février 1971 dans une famille juive de Floride , mère artiste et père avocat .
En 2009, elle épouse Jesse Itzler, lui aussi juif, musicien et rappeur connu sous son nom de scène, Jesse Jaymes. Mariage à Boca Raton, Matt Damon pour accueillir les invités et Olivia Newton- Jones en guest star !
Un enfant mâle : Lazer Blake Itzler.
Elle est, à 43 ans, la plus jeune femme au monde à avoir fait fortune. Et la première femme à être rentrée dans Giving Pledge, le club de milliardaires, tels Bill Gates et Warren Buffet, qui s’engagent à reverser la moitié de leur fortune à des oeuvres de charité.
Mais le plus extraordinaire, c’est la façon dont elle y est parvenue : avec 5 000 dollars d’économies et une idée de génie. Qu’elle eut un soir en se préparant à sortir dans un pantalon blanc trop révélateur à son goût de ses courbes et de ses sous-vêtements. Alors elle coupa les pieds d’un collant gainant qu’elle enfila sous son pantalon et, constatant l’effet radical produit sur sa silhouette aussitôt lissée et amincie, elle se demanda pourquoi un tel produit n’existait pas.
Elle mesura aussitôt le potentiel de cette idée. Il faut dire qu’elle l’avait appelée de ses voeux dès l’âge de vingt ans. Depuis qu’elle s’était projetée dans l’avenir en prenant une photo mentale d’elle-même au côté d’Oprah Winfrey. La grande prêtresse de la télévision l’interrogeait sur sa réussite, dont elle ne connaissait par définition pas encore la nature et qu’il ne lui restait donc plus qu’à provoquer d’ici là. Grâce à une gaine de nouvelle génération donnant l’illusion d’avoir perdu quatre kilos, par exemple. Et ce, d’autant plus que son père l’avait guérie de toute peur de l’échec en lui demandant chaque soir de son enfance ce qu’elle avait raté dans la journée pour lui reprocher de n’avoir rien tenté lorsqu’elle n’avait subi aucun revers. Bref, elle n’avait rien à perdre.
SPANX : UN MILLIARD DE $ , 100% DES PARTS
Et c’est ainsi que Sara Blakely, qui vendait des fax en porte à porte à Atlanta depuis sept ans et n’avait jamais pris un cours de business de sa vie, fonda Spanx, la marque de lingerie amincissante d’une valeur actuelle estimée à un milliard de dollars, et dont elle possède 100 % des parts, devenant ainsi un cas d’école d’aplomb, de persévérance et d’intelligence émotionnelle au service d’une création d’entreprise.
En effet, consciente de la fragilité des idées, elle commença par garder la sienne pour elle pendant plus d’une année, pour consacrer son temps et son énergie à la mettre en oeuvre plutôt que de l’expliquer ou la défendre devant ses proches, dont les commentaires, même bienveillants, auraient pu la freiner ou la faire douter. Puis elle sillonna en voiture la Caroline du Nord pour convaincre les responsables d’usines de bonneterie qu’elle avait déjà sollicités en vain au téléphone, de mettre au point son prototype, ce qu’ils refusèrent tous à nouveau en comprenant qu’elle agissait pour son propre compte et sans appui financier. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux lui donne sa chance en la rappelant une semaine plus tard après avoir constaté l’intérêt que son idée avait éveillé chez sa fille.
À partir de là, elle ne laissa rien au hasard. Ni son packaging, qu’elle voulut jeune, ludique et coloré, c’est-à-dire à l’exact opposé du visuel traditionnel des gaines, ni le nom de sa marque, qui devait comporter le son [k] qui avait si bien réussi à Coca Cola et à Kodak. Et surtout elle ne se laissa décourager par rien. Pas même par les 5 000 dollars d’honoraires d’avocat exigés pour le dépôt légal de son prototype, soit l’intégralité de ses économies, qu’elle parvint à ramener à 700 dollars en rédigeant elle-même 80 % du document à l’aide d’un manuel acheté en librairie. Puis elle réussit à arracher dix minutes de son temps à l’acheteuse de la chaîne de grands magasins Neiman Marcus, qu’elle entraîna dans les toilettes pour lui montrer l’effet de son prototype sur son postérieur sous une robe moulante, en un avant/après si convaincant qu’elle obtint aussitôt le référencement de son produit dans sept villes.
OPRAH WINFREY
Mais au lieu de se contenter d’espérer le succès de son produit, Sara Blakely entreprit de soudoyer tous les gens qu’elle y connaissait pour qu’ils se dépêchent d’aller l’acheter de façon à créer un phénomène d’engouement. Un procédé coûteux, qu’elle n’eut heureusement pas à maintenir longtemps, car elle fut contactée par Oprah Winfrey, qui avait élu sa gaine meilleur produit de l’année et l’invitait à la télévision pour en parler.
Sara Blakely fut ravie, mais pas étonnée. La boucle était bouclée. Et dès lors Spanx connut un succès fulgurant. Pourtant, au lieu de se reposer sur ses lauriers, elle décida de faire le tour de ses points de vente pendant deux ans pour sortir son produit du ghetto des départements lingerie. Un pari réussi, puisque douze ans après, Spanx emploie 120 personnes et possède un catalogue de 200 produits qui va des culottes sculptantes aux collants, en passant par les soutiens-gorge, les maillots de bain et les body shaper qui sont de tous les red carpets. Mais là encore, Sara Blakely ne semble pas décidée à s’en contenter.
Car, après avoir ouvert le marché aux hommes avec toute une gamme de sous-vêtements, elle vient d’annoncer qu’elle s’attaquait aux jeans : “Vous n’aurez bientôt plus à vous tortiller pour entrer dans votre skinny jean, car nous aurons mis le skinny dans votre jean.” On n’a pas fini d’entendre parler de Sara Blakely.
D’après le Point et Wikipedia
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