Très attendue, l’élection du Grand Rabbin de France
intervient dans un climat difficile pour les juifs de France
On se souvient il y a un an de la démission forcée du Grand Rabbin de France Gilles Bernheim accuse de Plagiat. Ce fut un tsunami pour la communauté juive de France. En attendant l’élection de son successeur, qui aura lieu dimanche 22 juin, sa fonction est assumée par les Grands rabbins Michel Gugenheim et Olivier Kaufmann.
Michel Gugenheim, outre l’interim du Grand rabbin de France, occupe les fonctions de Grand rabbin de Paris, de Directeur du Tribunal rabbinique et de rabbin d’une synagogue. Olivier Kaufmann est directeur du Séminaire israélite de France (SIF) à Paris.
10 candidats ont fait acte de candidature, mais pas de challenger, pour ce poste prestigieux, exigent, difficile et à hautes responsabilités.et qui doit être très représentatif auprès des pouvoirs publics, un record donc. Tous les candidats sont issus du judaïsme orthodoxe consistorial français, ils défendent une ligne religieuse assez proche.
Ils seront départagés par le vote d’un collège de quelque trois cents membres constitué de rabbins et de chefs des différentes communautés.
Le grand rabbin de France s’il veut représenter la majorité des juifs de France, dans toutes ses sensibilités, quel que soit leur degré de pratique ou de croyance, devra renouer avec une modération religieuse pour s’adapter aux évolutions sociétales et tenir compte de la mutation importante de la communauté juive
PORTRAIT DES CANDIDATS
Raphaël Banon, diplômé du Séminaire Israélite de France en 1990. Déjà candidat au grand rabbinat de Paris en 2012, il est investi dans le marché de la cacherout.
Vice-président de l’Association du Rabbinat Français.
Laurent Berros, le rabbin de Sarcelles (Val-d’Oise), 47 ans Rabbin de Sarcelles (Val d’Oise), ce proche de l’ancien grand rabbin de France, Joseph Sitruk, se présente comme un rabbin de « proximité ».
Haïm Korsia, aumônier général des armées et de l’École polytechnique, double formation rabbinique et universitaire, il a été le plus proche collaborateur de Joseph Sitruk Il fut également le conseiller du Grand Rabbin Gilles Bernheim.
Elie Elkiess. Il est l’un des responsables en charge de la cacherout au consistoire de Paris.
Bruno Fizson, grand rabbin de Metz et de la Moselle est diplômé de l’école vétérinaire de Nantes et de l’Institut Pasteur. Il est membre de l’Académie vétérinaire de France.
Alain Senior, issu d’une lignée de rabbins depuis quatre générations, est le Grand rabbin de la communauté de Créteil, et l’ ancien secrétaire particulier du grand rabbin de France Joseph Sitruk
Olivier Kaufmann.petit fils du grand rabbin Henri Schilli, Directeur du séminaire israélite de Paris depuis janvier 2013.
rabbin de la synagogue de la place des Vosges à Paris
David Shoushana. Rabbin de Charenton-le-Pont (Val de Marne), il a été auparavant rabbin de Nice et de Martinique.
Yoni Krief, le plus jeune candidat à postuler. rabbin de Nantes, des Pays de la Loire et de Bretagne et seul rabbin de province encore en lice,
Meir Malka Il a été en charge des conversions au consistoire de Paris.
Le mandat du Grand Rabbin de France est de sept ans et peut être renouvelé une fois.
C’est une vision complètement différente du judaïsme français et de la communauté juive de France qui est en jeu.
L’élection du 22 juin ne donnera pas toutes les clés pour répondre à ces questions, mais elle sera un vrai choix entre deux visions très différentes du futur de la communauté juive française.
A l’heure ou nous publions cet article, nous apprenons le retrait de la candidature de Bruno Fiszon, ce qui porte à neuf le nombre de candidats.
Rendez vous dimanche pour connaître le nom du futur grand rabbin de France et que le meilleur gagne
Sylvie Bensaid
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