Omer Avital,
l’incarnation de la scène israélienne,
entre Moyen-Orient et Occident
Le contrebassiste Omer Avital, en concert cette semaine à Paris et au festival de Coutances, incarne la vivace scène jazz israélienne, entre Moyen-Orient et Occident.
Omer Avital fut en 1992, avec le contrebassiste Avishai Cohen et le tromboniste Avi Lebovich, l’un des premiers jeunes musiciens de jazz à quitter son pays pour aller tenter l’aventure à New York.
Il s’y est depuis taillé une solide réputation, à force de concerts, de rencontres avec l’ancienne génération du bebop et la nouvelle vague du jazz contemporain, et d’expériences musicales inédites dont un sextette sans piano pour quatre cuivres qui a retenu toutes les attentions.
Pris par le mal du pays, Omer Avital est retourné ensuite plusieurs années en Israël au début des années 2000, où ce musicien né d’une mère yéménite et de père marocain a exploré les musiques des mizrahim, la communauté des Juifs d’Orient et d’Afrique du Nord dont il fait partie.
De la recherche perpétuelle de la fusion de ces mondes naît un jazz chatoyant et ensoleillé, dont Omer Avital fait la démonstration dans « New Song » (Abeille Musique), son nouveau disque en quintette.
httpv://youtu.be/jYigcslcRoM
A la lueur du jazz contemporain s’y révèlent les musiques de ses origines, entre transe gnawa, ritournelles arabo-andalouses, chants yéménites, airs de fanfares noubas et mélopées.
Propulsés par la contrebasse vigoureuse de leur leader, sur une assise parfois funk, les musiciens donnent un certain éclat à ce jazz voyageur, entre éclairs d’une trompette aux accents bebop, chorus d’un saxophone ténor « soulful », belles variations d’un piano entre jazz modal, digressions arabo-andalouses et accords afro-cubains, et un batteur aux accents parfois caribéens.
Omer Avital se produira mercredi, jeudi, vendredi et lundi au Duc des Lombards à Paris et samedi au festival « Jazz sous les pommiers » à Coutances (Manche).
AFP
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