Le Pape en Israël : tombe de Herzl, Kotel, Yad Vashem

Proche des juifs en Argentine, le pape François a réussi aussi à réchauffer les relations avec les musulmans, qui ont bien accueilli son élection, après des relations plus tendues avec Benoît XVI.
« C’est avec François le dialogue de l’amitié, après le dialogue pour la paix de Jean Paul II et le dialogue de la charité dans la vérité de Benoît XVI », a synthétisé le cardinal français Jean-Louis Tauran.
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A l’exception des ultra-orthodoxes juifs et des islamistes radicaux, juifs et musulmans attendent à Amman, Bethléem et Jérusalem le pape argentin avec un préjugé très favorable. Dans un symbole fort, il se fait accompagner d’un rabbin, Abraham Skorka, et d’un professeur musulman, Omar Abboud, vieux amis de Buenos Aires.
Son amitié pour le peuple juif n’est plus à démontrer. Son livre à quatre mains, « Sur la terre comme au ciel » avec le rabbin Skorka en témoigne, tout comme ses messages chaleureux à différentes communautés juives.

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Le Pape François et le Rabbin Abraham Skorka

Même si Jean Paul II et Benoît XVI se sont montrés profondément attachés à la réconciliation avec les juifs, Jorge Bergoglio a sur eux l’avantage de n’être ni Polonais ni Allemand, donc aucunement lié à la mémoire douloureuse de la Shoah.

LES SUJETS QUI FÂCHENT

Jorge Bergoglio a évité d’évoquer, comme l’avait fait Benoît XVI, des sujets aussi délicats que la cause d’une éventuelle béatification du pape Pie XII, accusé de ne pas avoir élevé la voix pour défendre les juifs d’Europe pendant la deuxième guerre mondiale. La Knesset vient d’ailleurs de rendre hommage à Jean XXIII, pape italien canonisé et préféré de François, pour son rôle passé pour les juifs quand il était nonce en Turquie.

François aura à évoquer à Bethléem des sujets qui fâchent. Les dirigeants israéliens se demandent s’il utilisera l’expression « Etat de Palestine » (que le Saint-Siège a reconnu en 2012) et en quels termes il parlera du mur de séparation, des colonies de peuplement en Cisjordanie, des réfugiés palestiniens. Sa venue directement en hélicoptère d’Amman dans la ville de naissance de Jésus, sans passer par Tel Aviv, peut être mal perçue.

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Mais, pour les juifs, un geste positif de François sera, en plus des étapes au Mur des lamentations et au Mémorial du Yad Vashem –que Jean Paul II et Benoît XVI avaient honorés– un arrêt inédit sur la tombe de Theodor Herzl, fondateur du sionisme. Ils le verront comme une marque de respect pour les fondateurs de l’Etat hébreu.
D’après Jean-Louis DE LA VAISSIERE  pour AFP

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