Au moment où l’on apprend que le groupe islamiste radical Boko Haram aurait enlevé 234 étudiantes d’une école pour les « offrir » en mariage à ses militants, ou les vendre au Cameroun et au Tchad, il faut savoir aussi que dans le pays le trafic de nouveaux nés est une pratique courante.
Les jeunes femmes, victimes de viol ou tombées enceintes hors mariage, sont attirées dans de soi-disant maternités, qui ne sont que des prisons où s’effectue un business en pleine croissance, celui du trafic d’enfants.
Des usines à bébés.
La police nigériane a récemment libéré 16 adolescentes âgées de 14 à 17 ans, forcées d’abandonner leurs bébés aux trafiquants.
La patronne des lieux, aujourd’hui en fuite, avait mis en place une organisation diabolique.
Un jeune homme âgé de 23 ans, qui a reconnu son rôle devant les policiers, était employé à violer les jeunes filles pour les mettre enceintes et vendre les enfants.
Des usines à bébés, la police nigériane en découvre régulièrement.
Les enfants sont destinés à l’adoption, mais aussi aux travaux domestiques et à la prostitution, aux trafics d’organes et aux crimes rituels.
Au Nigeria, l’avortement est interdit, et la religion stigmatise les femmes enceintes hors mariage.
Il est facile pour les trafiquants d’attirer les femmes dans un piège qui se referme sur un réseau de production et de vente de bébés.
Entassées dans des conditions épouvantables, les jeunes femmes croient que leurs enfants seront pris en charge par un orphelinat, mais au lieu de cela, au mieux ils seront vendus, et au pire, seront les victimes de crimes rituels.
Le docteur James Ezum, hypothétique directeur d’une ONG.
Même si ses diplômes atteste de sa qualification de médecin, il n’en demeure pas moins qu’il s’est fait passer pour le directeur d’une ONG, et a construit sa fortune en vendant des nouveaux nés.
Arrêté par la police, mais vite relâché, il jure avec arrogance être innocent et victime d’une conspiration.
Une matinée suffit pour acheter un bébé au Nigeria.
Une femme, dont l’ex-conjoint s’est remarié, accepte de vendre son fils unique de 6 ans pour 20 000 € aux journalistes de Canal +.
En 2012, l’Union Européenne a classé le Nigeria comme le pays où le trafic d’enfants est le plus répandu au monde.
Pascale Davidovicz
Sources : canalplus.fr – lefigaro.fr
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