Il est rare d’associer la peur du vide aux pilotes d’avion.
Mais que se passe t-il lorsque l’un d’entre eux est sujet à l’acrophobie ? Voila comment Tsahal a pris en compte ce risque pour que rien ne puisse venir troubler la mission des gardiens du ciel d’Israël.
Beaucoup de gens dans le monde souffrent d’acrophobie : la peur du vide et des hauteurs. Les jeunes de 18 ans qui entrent dans l’Armée de l’Air doivent passer une batterie de tests et d’exercices avant de monter dans un avion et de décider si les cours de pilotage sont faits pour eux. Cependant, cette peur peut apparaître soudainement alors que le soldat est au commande d’un avion et que aucun incident de la sorte n’a jamais été éprouvé. En réponse à cela, Tsahal a développé des outils pour faire face à ce risque et prendre soin de ceux qui souffrent de cette peur incontrôlée.
L’objectif principal des membres du Corps Médical de l’armée de l’air est d’assurer les compétences physiques et opérationnelles des pilotes de Tsahal.
«Quand un pilote est exposé à une peur du vide à haute altitude, ses capacités sont amoindries, en particulier dans les tâches qui exigent de la concentration comme piloter un avion de chasse», explique le Major Rinat Yedidya, la psychologue du Corps Médical de l’armée de l’air.
“Lorsqu’un pilote vient nous voir concernant sa peur du vide, nous vérifions trois choses. Premièrement, à quel point cette peur peut affecter la personne; deuxièmement, dans quelle mesure elle peut endommager l’avion et troisièmement si la mission peut elle être affectée. En fonction de cette analyse, nous décidons si nous maintenons le pilote au sol ou si l’on doit commencer un traitement”.
Dans l’ensemble, l’Armée de l’Air connaît peu de cas de renoncement à piloter. Si un pilote a la possibilité de commencer un traitement, il ne le refuse jamais.
Voler avec la phobie des hauteurs
Une fois par semaine, le major Oded, un pilote réserviste de Tsahal, se rend à la base aérienne de Nevatim. Il prend les commandes d’un avion de transport Hercules dans l’escadron dit des “Éléphants”.
Oded est atteint d’acrophobie mais ses peurs ne se manifestent pas en vol. Il a surmonté la peur de l’avion quand il était adolescent. Son père avait une licence de pilotage et amenait régulièrement Oded en vol avec lui. «J’ai ressenti que dans les airs la hauteur n’était pas si intimidante,» admet-il. «La peur avait disparu. Je me sentais même beaucoup plus en sécurité la haut. “
Lorsque Oded a été appelé au cours de pilotage, il était encore peu sur de ses capacités à affronter sa peur. «Je n’étais pas sûr que je voulais y aller. J’ai eu le sentiment que ce n’était pas pour moi surtout à cause de ma peur du vide.”
Finalement, Oded s’est rendu compte qu’il n’était pas le seul à ressentir cela. «Je me souviens que lorsque j’étais assis en cercle avec les autres soldats de l’escadron, j’ai réalisé, à ma grande surprise, que pas mal de pilotes ont eu peur des hauteurs un jour dans leur vie,” raconte t-il.
Malgré leur peur du vide, ils n’ont pas peur un instant de voler. Oded a compris la beauté d’être dans les airs lors de son premier vol dans un Hercules C-130 quand il a regardé par les larges fenêtres qui lui offraient une vue complète du ciel et de la terre sous lui.
Utiliser le parachutisme pour vaincre l’acrophobie
Il existe un lieu où le parachutisme est combinée avec une aide psychologique pour surmonter la peur du vide. Une entreprise privée propose des ateliers pour les personnes qui espèrent surmonter leur peur.
“Le parachutisme est souvent perçu comme quelque chose de dangereux et effrayant», explique Ziv Kochba, vice-président de la société qui exploite l’atelier. Ziv a lui-même des milliers de sauts à son actif.
“En réalité, la peur disparaît au moment où vous sautez de l’avion. Le parachutisme est une grande expérience qu’il est impossible de décrire avec des mots, une expérience qui peut changer votre vie. Une personne qui vient ici avec une phobie, s’en sépare rapidement avec le sentiment qu’il peut faire n’importe quoi “.
Ziv explique, tout comme la conclusion tirée par le major Oded et les autres membres de son escadron, que la peur des hauteurs découle d’un manque de contrôle. “Les gens qui ont peur des hauteurs ne peuvent pas se promettre qu’ils seront de retour en toute sécurité après un saut. Cette peur, comme d’autres craintes, sont dues à la difficulté à faire face à l’incertitude”.
«L’atelier est basé sur un exercice psychologique connu, au cours duquel le groupe se réunit avec un psychologue et ensemble, ils apprennent les outils pour faire face à la peur. A la fin de l’atelier, les participants sautent avec un guide personnel. Après le saut, ils comprennent alors qu’il y a un manque de rationalité dans la peur “.
Forces de Défense d’ Israël
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