L’agence Foncia, spécialisée dans l’administration de biens et la transaction immobilière, a reçu un avertissement de la Commission nationale de l’informatique et des libertés pour « des milliers de commentaires excessifs » sur ses clients, ou ceux d’une filiale du groupe. Les fichiers contenaient des informations sur la santé des personnes comme « Monsieur a la maladie de Parkinson », ou sur les opinions religieuses « famille de juifs très pratiquante » et des qualificatifs injurieux comme « cas social » ou « folle ».
Cet avertissement qui date de 2011 était resté jusqu’ici confidentiel, Foncia ayant saisi le Conseil d’État, rejetant la responsabilité sur ses filiales, et assurant n’avoir « aucun contrôle d’activité ou de gestion sur leurs actions ». Mais selon la Cnil, Foncia a mis en place un système qui a permis « la centralisation d’informations », lui offrant une « vision globale ».
Dans un arrêt du 12 mars dernier, le Conseil d’État a rejeté la demande de Foncia, ce qui fait que l’avertissement est désormais public, explique la Cnil.
Foncia a déclaré vendredi prendre acte de la décision du Conseil d’État et souligne que le groupe « déplore les termes utilisés par certains de ses collaborateurs dans les commentaires de ses bases informatiques, qui même s’ils sont isolés, vont à l’encontre des valeurs éthiques défendues et pratiquées au sein du réseau Foncia ».
Sylvie Bensaid avec Metronews
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