Personne n'y avait cru.

Mais on avait tous gardé une petite graine d’espoir.

On a suivi le ballet des protagonistes: réunions, entretiens, conciliabules et  on a lu les indiscrétions ou les interviews.Le Secrétaire d’Etat américain traverse les océans, vit dans son avion, débarque, écoute, encourage, repart . Il en veut cet homme là! Il a dit qu’il était rare pour lui de mordre et de ne rien arracher.

John_Kerry
John Kerry, francophone et ex – candidat à la Présidence des États-Unis,  a tout fait pour réussir le deal le plus difficile de l’Histoire. Il voulait tout simplement faire coexister sur un territoire exigu les juifs et les arabes : un État de Palestine aux côtés de l’ État d’Israël. C’est l’ ONU qui avait prévu cela en 1948 et il n’y a aucune raison pour que cela ne puisse pas se réaliser.
Après 66 ans de faux espoirs et de vraie désespérance, on est revenu au point de départ . Les Palestiniens sont d’accord sur tous les arrangements qu’ils proposent, refusent tous ceux qui viennent de leurs interlocuteurs et continuent leur lutte ou poursuivent leur rêve insensé ( choisissez la formule de vos convictions).
Le Général de Gaulle avait dit en 1967 à un ministre israélien :  » Bien sûr, vous allez l’emporter et vous allez conquérir des territoires que vous estimez devoir vous appartenir  » et il prévoyait que ce serait un piège redoutable.

Il voyait loin mais il n’avait pas raison. Les israéliens voulaient leur ville et ils voulaient rectifier les frontières , ce qui est encore d’actualité.Les arabes voulaient et voudront toujours  » leur » terre , leur territoire et seront toujours sur la brèche pour tout reprendre, pour tout submerger.
Tous les pacifistes, les hommes de bonne volonté , les donneurs de leçons, qui depuis Paris, Genève ou Washington, incitent les israéliens à  plus de souplesse et de pragmatisme, à plus de courage et d’audace, on ne peut pas les discréditer en leur disant  » Vous voyez bien.. »

C’est l’honneur des hommes de chercher désespérément les solutions, les issues :  » le vent se lève, il  faut tenter de vivre ».

netanyahu abbas
Mais les pourparlers de paix, c’était couru d’avance : on ne pouvait déboucher sur rien avec un Président palestinien de 79 ans, non élu, modéré mais seulement en paroles, convaincu qu’il arriverait à duper les israéliens grâce aux américains,  et absolument déterminé à sauvegarder sa vie et celle de ses négociateurs en se rendant indispensable à ceux qui l’auraient mis à mort.

L’intransigeance jusqu’au point de rupture et ensuite le grand bond en arrière pour tomber dans les bras d’islamistes terroristes, eux mêmes débordés par plus islamistes et plus terroristes qu’eux. On ne cherche pas la paix quand on élève les enfants dans le culte de la haine et du martyre.

abbas-kerry-netanyahu
Finalement John Kerry a réussi à faire signer un accord de paix : mais entre les factions rivales des palestiniens !
Kissinger avait beaucoup lu Raymond Aron et tous deux étaient convaincus que la solution aux problèmes des palestiniens et des israéliens  était impossible à envisager mais qu’il fallait faire semblant qu’il y en avait bien une . On devait continuer à parler, à se contredire, à concéder, à reprendre, on devait faire semblant qu’on pourrait y parvenir. Pendant qu’on discute, pas de violences, pas de guerre et pas de morts.
Et Raymond Aron avait ciselé cette formule  » le temps à l’Histoire d’accoucher d’une autre histoire ».
André MAMOU

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