Tel Aviv : l'alcool coule à pleins ruisseaux

On ne peut pas s’asseoir au Cofix Bar de la rue Herzl

et il  faut bien dire qu’on n’en a nul besoin .

Le bar est à l’intérieur du café et ce n’est pas un endroit propice pour bavarder ou pour danser. Sa vocation est de vendre de l’alcool à bon marché.Tout comme le comptoir à café, il propose le même prix de 5 sheqels  ( un euro) pour un demi de bière ou un verre de whisky  américain Jim Beam.
Cofix
Le Cofix Bar est un des nouveaux établissements qui ont été créés  en Israël ces deux dernières années et qui ont révolutionné le commerce des anciens bars où l’alcool est toujours vendu à des prix élevés. Ils créent une nouvelle façon de boire en Israël mais ils s’adressent aussi à une communauté d’étudiants, de touristes, de nouveaux émigrants venus de pays avec des habitudes de boire beaucoup plus conséquentes.
 » Pour les touristes, c’est un rêve  » dit le co-propriétaire du HaMezeg Bar à Tel Aviv qui a été le premier à proposer une formule de bar à volonté.Les clients payent un prix unique pour une des options de consommations, par exemple vin ou bière ou alcools divers ou grandes marques.Et on leur remet un bracelet de la couleur de leur choix. Ils peuvent pendant toute la nuit boire et ne plus rien payer.
 » Nous savons qu’il y a surtout des touristes parce que, pour eux , boire sans limitation est un million de fois mieux que pour un israélien. Les israéliens n’aiment pas tellement  boire mais ils aiment  bien obtenir un bon deal !  »
Il suffit de deux consommations pour que l’option illimitée soit profitable au client :  l’option la moins chère est à 70 sheqels ( 15 euros) tandis que dans un bar  » à l’ancienne » un gin tonic coûte 44 sheqels .
Le propriétaire de HaMezeg aurait plus de 25 bars à Tel Aviv avec la formule du « all inclusive »et 10 à 15% de ses clients sont des touristes recrutés probablement dans les 3.000 jeunes américains qui viennent étudier en Israël, les 40.000 étudiants natifs d’Israël,  jeunes émigrants, touristes de partout.
salle bar
Drink Point , une chaîne de bar discount est si populaire qu’elle a réussi à franchiser 30 bars en moins de vingt mois.Tous ces établissements achètent l’alcool à leurs fournisseurs en  tonneaux ou en  bulks et ils obtiennent de bien meilleurs prix qu’un bar ordinaire.
Pourtant les israéliens sont de petits consommateurs d’alcool : 2,89 litres par an tandis qu’en Amérique, on arrive à 9,44 litres , les Britanniques et les Français dépassant 13 litres.
Mais la conséquence la plus grave de cet engouement pour l’alcool, c’est d’abord des enfants de 11 ans qui commencent à boire et 20%  des jeunes de15 ans qui s’y adonnent. Évidemment les mineurs ne sont pas admis dans les bars et ils doivent justifier d’avoir au moins 18 ans, qui est l’âge du service militaire (36 mois pour les garçons et 24 pour les filles)
Tel-Aviv bar
Le gouvernement a augmenté les droits sur la bière et les taxes sur le vin et l’alcool afin de rendre plus chère la formule  alcool à volonté. Avec l’augmentation de la consommation d’alcool, il y a eu recrudescence  d’ actes de violence, de rencontres qui dégénèrent en viols, de filles enceintes sans même se souvenir de qui etc..
Mais le tenanciers des bars se défendent :  » Les gens n’ont pas d’argent , surtout ceux qui vivent à Tel Aviv, ils  travaillent beaucoup , ils ont des loyers très élevés, ils peuvent boire  chez nous  à un prix correct pour toutes les bourses. ».
Et ils ajoutent  » Les touristes mis à part, nos clients connaissent leurs limites. Et il y a  toujours derrière leur épaule leur mère juive qui les guide.C’est très rare qu’ils soient ivres.Ils aiment boire mais modérément. »
Adapté d’un texte de Niv Elis publié par The Jérusalem Post

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*