Le gouvernement Ayrault a démissionné.
Deux titres de quotidiens résument parfaitement ce qui s’est passé :
Le Figaro: Le tsunami bleu déferle sur la France.
Le Monde: Hollande pris dans le piège d’une déroute historique.
L’heure n’était plus à feindre de prendre son temps et à semer de faux indices. Le Président a appelé au poste de Premier ministre, son ministre le plus populaire, aussi bien à gauche qu’à droite.
C’est Manuel Valls qui a la mission de sauver le quinquennat de François Hollande ou ce qu’il en reste. Dans son allocution de 8 minutes, le Président a fixé les grandes lignes du programme : moins d’impôts, moins de charges sociales pour inciter les entreprises à embaucher et on a même entendu : « Ce sont les patrons qui créent les emplois », mettre en œuvre le pacte responsabilité et le désendettement, sauvegarder la justice sociale, se tourner vers les énergies nouvelles.
Un vrai programme social démocrate. Manuel Valls avec une équipe restreinte devra rembobiner le film, effectuer les coupes obligatoires, refaire le montage pour qu’une autre histoire nous soit racontée.On empruntera à l’éditorial du journal Le Monde ce conseil : « passer aux actes sans trembler ».
On a bien perdu vingt mois.
Manuel Valls, c’est le courage et la lucidité. À Tribune Juive, on a suivi tout ce qu’il a entrepris pour arrêter le délire anti juif présenté comme de l’anti sionisme du marchand de haine, Dieudonné, et on a tous en mémoire son discours Place du Trocadéro :
« Juifs de France, sans vous, la France n’est plus la France! »
Le pays attend que ça se desserre un peu, que les affaires aillent moins mal, que les embauches reprennent, la faute à la crise et la faute à Sarko, ça ne prend plus. Il faut se tourner vers les entrepreneurs, décréter la confiance, insuffler de l’optimisme et Manuel, il sait le faire.
André MAMOU
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