Le sans-faute de David Cameron

Le Premier Ministre britannique,

David Cameron a réussi un sans-faute pendant sa visite en Israël .

David Cameron and Binyamin Netanyahu in Jerusalem

Reçu à la Knesset, il a pu assister à des discussions houleuses , disputes ponctuées d’invectives et même prises de bec et incidents.
Il a réussi à détendre l’atmosphère en déclarant qu’il pensait, en arrivant en Israël, couper à la séance éprouvante des questions au gouvernement aux Communes et que probablement il n’avait pas choisi le bon endroit. Il a précisé que son ambassadeur lui avait expliqué le sens du mot  « balagan » : le bordel, le chaos !
Mais il trouve cela très convaincant pour la vitalité démocratique et très encourageant.

david-cameron
Comme tous les chefs d’État ou de gouvernement qui se sont adressés aux membres de la Knesset, il a commencé par quelques mots en hébreu : Shalom lekulam , salut à tous, et il a fait un discours admirable de sincérité et de virtuosité . Il n’a pas pris le ton sépulcral de « l’ami qui vous veut du bien mais qui doit dire la vérité », tout au contraire  il a estimé à juste titre qu’il était inutile de replacer  des propos archi connus sur les implantations et les constructions. Et il s’est placé du côté de ses auditeurs pour leur dire qu’ils n’avaient besoin d’aucun conseil mais qu’ils aspiraient à plus de sympathie et que la sienne leur était acquise.
Contrairement à John Kerry, il n’a pas tracé le tableau apocalyptique de l’échec de la négociation de paix. Il a décrit le tableau idyllique de la signature d’un accord de paix avec la reconnaissance universelle, la considération et l’enchaînement des perspectives de coopération.

cameron knesset
Il a parlé de la Shoah, de l’étroitesse du territoire israélien, du boycott qu’il refuse, de la Déclaration Balfour et il a parlé de son ancêtre juif, Elijah Lévita, qui serait l’auteur du premier roman en yiddisch .
Un observateur a fait le commentaire suivant : Cameron est venu soutenir Israël et non l’accabler.
Un autre observateur a souligné que Cameron en prononçant ce discours inattendu et original n’a pas voulu s’adresser aux lecteurs du « Guardian » mais à Israël et aux Israéliens.
C’est vraiment de la belle ouvrage que de séduire les plus réticents sans trahir ses convictions et sa ligne politique, et de faire avancer la barque  dans la bonne direction.

Le génie politique du Royaume-Uni, Disraeli, Churchill, Blair, Thatcher, Cameron, est toujours vivace.
André MAMOU

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