Ariel Sharon, un "héros d'Israël"

Le quotidien Maariv (centre-droit) publie un célèbre portrait de Sharon en « gentleman farmer », portant un agneau sur son épaule dans sa ferme familiale des Sycomores, non loin de la bande de Gaza, où il sera inhumé lundi aux côtés de sa seconde épouse Lily.
« Il fut un génie à la fois généreux et cruel », écrit dans ce journal Shalom Yerushalmi.
ariel sharon
Pour le quotidien gratuit Israël Hayom, proche de l’actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu, « tout le monde est d’accord pour le considérer comme un de ceux qui ont façonné l’image de l’Etat d’Israël malgré les critiques qu’il a subies de la part de la gauche sur la guerre du Liban (1982-2000) et de la droite sur le retrait (de la bande de Gaza en 2005) ».
Le tabloïd Yediot Aharonot choisit une touche plus personnelle en affichant à la une un cliché affectueux du couple Sharon sous le titre « Arik revient dans sa ferme pour l’éternité ».
Son influent commentateur Nahum Barnea, dans un éditorial intitulé « Le guerrier va se reposer », rappelle qu’Ariel Sharon « incarnait tout ce que les +Pères de la Nation+ rêvaient de voir avec la génération de leurs fils nés en Israël : beau, fort, travailleur de la terre et soldat toute sa vie ».
Il était « Monsieur Israël », résume dans ce journal Ehud Olmert, qui lui succéda au poste de Premier ministre en 2006.
Même le quotidien Haaretz, journal de la gauche israélienne et farouche adversaire de Sharon, livre un bilan nuancé.
Il relève que le désengagement unilatéral de Gaza et l’expulsion de l’enclave palestinienne de plus de 8.000 colons israéliens « constituent son héritage politique et a créé un important précédent en montrant que les colonies ne sont pas éternelles ».
D’ailleurs, Haaretz critique ses successeurs, Ehud Olmert et Benjamin Netanyahu: « Depuis le départ de Sharon, Israël manque d’un leadership politique qui reconnaisse les limites de la force, maintienne l’alliance avec les Etats-Unis et fasse preuve de courage dans les Territoires (palestiniens) sans se laisser impressionner par les colons ».
Enfin, le Jerusalem Post conclut qu’avec la mort d’Ariel Sharon, « l’Etat d’Israël a perdu une de ses figures les plus charismatique, colorée et influente de son histoire ».
« Arik » n’a cessé « durant toutes les étapes de sa carrière de déclencher des tempêtes de controverses », relève le quotidien anglophone. Toujours, il fut « un héros populaire, un de ceux qu’on appelle par son prénom »

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